Prix des fruits et légumes : Une flambée scandaleuse

Prix des fruits et légumes : Une flambée scandaleuse
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C’était trop beau pour durer ! A moins d’une semaine de l’Aïd, les prix des fruits et légumes, très abordables depuis quelques semaines, ont pris des ailes, au grand dam de la majorité des Algériens. Cette envolée soudaine ne peut avoir d’autre explication que l’âpreté du gain, à laquelle nous ont habitués certains de nos commerçants en pareilles occasions.

Exceptionnellement cette année, ces prix étaient en effet plus ou moins abordables depuis le début du Ramadan, mais malheureusement cette situation n’a pas duré. Les prix des légumes ont grimpé de manière ahurissante, a-t-on constaté dans la plupart des marchés de la capitale. Une envolée qui reste injustifiée. Si certaines personnes qualifient cette hausse de «normale» à la veille de chaque événement religieux, ils sont nombreux à avoir accusé les «vendeurs véreux» qui n’ont en fin de compte qu’un seul souci le gain rapide et facile. A titre illustratif, la pomme de terre est cédée à 65 DA le kilo contre 50 DA il y a une semaine, le prix de la tomate a doublé, frôlant les 100 DA le kilogramme, alors qu’elle n’a pas dépassé les 50 DA depuis le début du Ramadan. «Au marché Ali Ammar d’Alger le prix de ce légume oscillait il y a deux jours entre 25 et 35 DA le kilogramme», se plaint une ménagère. Les autres marchés ne dérogent pas à la règle.

Plusieurs ménagères ont été surprises, hier, de voir les prix s’enflammer en 24 heures. «Tout a augmenté», se plaint-on. La tomate à 100 DA ? s’alarme une sexagénaire au marché de Birkhadem qui a choisi deux ou trois tomates seulement pour les mettre dans son couffin. Même tendance haussière au marché Réda Houhou à Alger-centre. Lors d’un tour effectué ce matin, nous avons remarqué que les étals étaient à moitié vides. Raison pour laquelle les prix ont grimpé, selon les estimations de certains vendeurs. «Les vendeurs sont rentrés chez eux pour passer l’Aïd, il y a moins de marchandises sur le marché de gros d’où la hausse des prix», nous explique un commerçant dans ce marché. Le piment est inaccessible, le poivron affiche 100 DA contre 80 DA il ya deux jours, la courgette 120 DA et le haricot vert reste intouchable, frôlant la barre des 250 DA le kilo. La carotte est la plus chère, située entre 100 et 120 DA le kilo.

ela sans parler des fruits dont les prix sont à la barre la plus haute. La banane a frôlé les 150DA le kilo, les pommes sont pratiquement au même niveau. La cerise affiche 550 DA, la pêche à 180 DA et les dattes 500 et 550DA le kilo et le raisin sont inabordables. Malgré l’amélioration des conditions climatiques et la récolte des produits agricoles, les prix comme on le voit ne décolèrent pas. Les pères et mères de famille auront bien du mal avec cette situation, coincidant avec les dépenses de l’Aid. Samia Lounes