Aujourd’hui ont été primé les champions de l’Architecture de l’année 2014. Une tradition qui se répète chaque année depuis 2011 et qui vise à récompenser les meilleurs architectes du pays et à hisser leur activité au rang des métiers d’excellence.
La cérémonie de remise du Prix de l’Architecture et de la Construction, pour les meilleurs projets a été organisée aujourd’hui à l’hôtel El-Aurassi, en présence ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Ce prix récompense en effet les créations architecturales qui véhiculent modernité et traditions du peuple algérien.
Ainsi, le premier prix, le prix du chef de l’Etat, a été décerné à Smail Menaoui, concepteur du projet de 320 logements implanté à El Oued. Le second prix, le prix du Premier ministre, a été obtenu par Tarek Bey Ramdane pour avoir conçu et réalisé le Touring Club de Biskra. Pour sa part, Ben Fredj Kamel a décroché le troisième prix, le prix du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme pour la conception des Tours d’Ouled Fayet.
Par ailleurs, le Ministre, qui a salué les acteurs du secteur de la construction, de l’habitat et de l’urbanisme, a annoncé la promulgation d’un décret, signé par le Premier ministre, pour l’inscription sur le fronton des bâtisses les noms des architectes l’ayant réalisé. Ce décret est entré vigueur hier avec l’inscription de la griffe des architectes ayant conçu le siège du Conseil constitutionnel, le siège du ministère des Affaires étrangères et l’Hôtel Oasis de l’Hussein Dey. Le siège du Conseil constitutionnel est l’œuvre du bureau d’architecture de Salem Hamouche et son épouse, tandis que le siège du ministère des Affaires étrangères a été imaginé par le cabinet Faidi.

Il faut signaler que la tradition d’inscrire les noms des concepteurs sur les édifices n’est pas nouvelle en Algérie. Et ce n’est pas Catherine, la fille du célèbre architecte français, Fernand Pouillon, invitée à la cérémonie qui nous contredira. « Je suis toujours ravie d’être dans la ville de mon père, 30% de ses œuvres ont été réalisées en Algérie», nous a-t-elle confié avec fierté et regret au même temps puisque son père dira-t-elle, est frappé du sceau de la censure en France.
Mahmoud Chaal