Prix de la viande rouge : nouvelle flambée, diverses causes

Prix de la viande rouge : nouvelle flambée, diverses causes

Si 2022 avait un nom, ça serait sans doute l’année de la flambée des prix. Outre plusieurs produits de large consommation, la hausse des prix des viandes rouges menace le pouvoir d’achat des Algériens.

Le prix des viandes rouges sur le marché algérien a connu une hausse remarquable au cours de la semaine écoulée. Un kilogramme de viande de bœuf a connu une hausse allant parfois jusqu’à 400 DA tandis que le prix de la viande de mouton a augmenté de 300 DA. De nombreux détaillants confirment que ce n’est que le début d’une flambée sans précédent qui se poursuivra au mois de férvier.

Selon le Président de la Fédération Nationale des Producteurs de Viande Rouge, Mohamed Ttaher Remrem, un kilo de viande de mouton est vendu par les détaillants à 1.700 dinars. L’augmentation viendrait toutefois du marché de gros, ou le kilo est affiché à 1.400 dinars, alors qu’il valait 1.180 au début de l’année.

Toujours selon le même intervenant, le kilo de viande de bœuf a atteint les 2.000 dinars au niveau de certaines boucheries. Au marché de gros, le kilo est affiché à 1.500 dinars tandis qu’il se vendait à moins de 1.300 dinars.

Les raisons d’une flambée

Toujours selon le même intervenant, cette hausse des prix est principalement causée par l’augmentation des prix de l’aliment de bataille, dont les tarifs ont atteint les 7.000 DA, fait-il savoir. Il ajoute que plusieurs régions du pays ont souffert de sécheresse.

M. Remrem s’est également penché l’importation des vaches. Il déplore que l’importation des veaux destinés à la consommation soit monopolisée par 3 importateurs seulement qui contrôlent de ce fait le marché. Il estime qu’il n’est pas possible de résoudre le problème de la viande rouge, sauf en si l’on ouvre la voie à la compétition.

Le porte-parole de l’Union des commerçants et artisans algériens, Saïd Kebli a quant à lui indiqué que certains éleveurs engraissent leurs veaux afin de pouvoir les vendre au début du prochain mois de ramadan, et ce, en faisant monter les prix, notamment dans un contexte marqué par une pénurie de production.