Prix de la pomme de terre : l’UGCAA pointe le département de Rezig

Prix de la pomme de terre : l’UGCAA pointe le département de Rezig

Les prix de la pomme de terre flambent à nouveau. Alors que le département de Rezig pointe la spéculation des agriculteurs qui refusent de procéder au ramassage de leurs récoltes pour augmenter les prix du produit sur le marché, l’UGCAA livre une tout autre analyse.

Selon le secrétaire général et porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans d’Algérie (UGCAA), Hazab Benchohra, « les prix de la pomme de terre ont atteint 100 dinars au marché de gros et 120 dinars au détail ».

Pour expliquer cette hausse, l’intervenant renvoit la balle au département ministériel du commerce, rappelant les saisies des stocks de ce produit, menées par les services de ce ministère il y a quelques mois.

Selon lui, ces saisies, menées dans le cadre de la campagne de lutte contre la spéculation, n’ont pas touché que le produit destiné à la consommation. « De grandes quantités destinées pour la semence ont été également saisies », a-t-il fait savoir.

« Les prix peuvent dépasser les 150 dinars dans les jours à venir »

Par conséquent, le manque qu’ont engendré ces opérations de saisie « a provoqué la hausse des prix de la semence ». Soulignant que les prix peuvent dépasser dans les jours à venir les 150 dinars, il précise que cette flambée est également due à d’autres facteurs.

À ce propos, il cite la rareté des précipitations depuis quelques mois, mais aussi le manque de la main-d’œuvre agricole. Pour sa part, le ministère du Commerce estime que cette hausse revient à la spéculation des producteurs qui refusent de procéder au ramassage de leurs récoltes pour augmenter les prix du produit sur le marché.

Selon le Directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère Ahmed Mokrani, des opérations de contrôle menées dans la wilaya d’El Oued ont permis de découvrir que les agriculteurs ont refusé de procéder au ramassage de leurs récoltes de pommes de terre.

La quantité laissée sous terre est estimée à 10.000 tonnes. Et « c’est ce qui explique la hausse des prix de ce produit sur les marchés de gros et de détail », précise encore le même responsable.