Prix de fruits et légumes : La décrue !

Prix de fruits et légumes : La décrue !

Les consommateurs peuvent, enfin, pousser un ouf de soulagement ! Et pour cause, les prix des fruits et légumes connaissent une baisse sensible, comparativement à la veille du mois sacré.

Une virée à travers quelques marchés de la capitale permet de constater cet état de fait. Au marché Nelson de Bab el-Oued, à titre d’exemple, un kilo d’oignon est cédé à 40 dinars, alors que la veille du mois de jeûne, il a été vendu à 70 dinars.

La courgette, est vendue à 40 dinars le kilogramme, tandis qu’elle se vendait à pas moins de 100 dinars le premier jour du ramadhan. Même chose pour la pomme de terre. En effet, le prix d’un kilo du tubercule a baissé de 60 dinars à 50 dinars. Le prix de la laitue a également connu une baisse sensible, passant 120 dinars à 60 dinars, alors que celui de l’haricot vert est passé de 160 à 100 dinars. «Les détaillants baissent les prix à chaque fois que les prix du marché de gros baissent, car nous dépendons essentiellement du marché de gros, même si, souvent, les spéculateurs et les mandataires sont à l’origine des augmentations des produits de large consommation», explique Hamid, marchand de fruits et légumes. Toutefois, les prix des viandes rouges et blanches n’ont pas connu de baisse, même si certains bouchers prévoient une diminution prochaine des prix de la viande ovine. «Depuis le début du ramadhan, les prix de la viande rouge se sont stabilisés et tout porte à croire que le prix de la viande ovine baissera dans les prochains jours», indique ce boucher.

Même constat au marché de Ben Aknoun et de Belcourt. Les prix des produits de première nécessité ont connu une baisse remarquable. A Ben Aknoun, par exemple, où pratiquement tous les fruits et légumes se vendent d’ordinaire chers, les prix ont notablement reculé. Les prix de la pomme de terre et de la tomate, à titre indicatif, ne dépassent pas les 55 dinars, alors qu’ils avoisinaient les 100 dinars. «Une fois passée la hausse des prix des produits de large consommation qu’a connue le marché quelques jours avant le début du mois de jeûne, les prix des fruits et légumes commencent à se stabiliser peu à peu, voire à baisser de jour en jour», observe un marchand de fruits et légumes. Arguments à l’appui, ce vendeur qui traîne une trentaine d’années d’expérience dans le domaine pense que les prix baisseront encore davantage dans les tout prochains jours. Les consommateurs sont les premiers à tirer profit de cette déflation.

En effet, les ménagères qui arrivaient péniblement à faire leurs emplettes, en recourant, parfois, aux crédits, se disent soulagées, par les prix affichés sur les étals. «Nous espérons que les prix continueront à baisser pour ne pas contraindre les familles nécessiteuses à se ruiner pour subvenir à leurs besoins», affirme-t-on au marché de Belouizdad. «En ce mois de piété et du repentir, souligne une enseignante les Algériens doivent se solidariser avec les familles à faibles revenus notamment». Et la solidarité, selon elle, c’est d’abord la baisse des prix pour permettre à tout le monde de manger à sa faim.