La tendance à la hausse des prix à la consommation de nombre de produits se poursuit à quelques jours seulement du mois de ramadhan et les hausses observées depuis quelques jours, excepté les fruits et légumes dont les prix restent toutefois stationnaires pour le moment, varient selon les besoins exprimés.
Sans conteste, ce sont certains produits prisés durant le ramadhan, comme les pruneaux secs et le raisin sec, qui ont connu une nette augmentation et qui ne reflète nullement les véritables cours si ce n’est encore une fois l’appétit grandissant de certains commerçants sans scrupules.
Même la multiplication des supermarchés et autres superettes, censés proposer des prix plus bas, a été une véritable désillusion. Les prix pratiqués dans ces espaces sont parfois plus élevés et en plus des augmentations tous azimuts sont enregistrées durant ces derniers jours de forte demande.
Ainsi dans une grande surface des hausses allant de 10 à 20% ont été décidées alors que les mêmes produits dans les marchés de la ville sont cédés à des prix plus ou moins proches de ceux pratiqués il y a quelques jours. Le raisin sec est cédé entre 500 et 800 DA le kg pour celui appelé communément «sans pépins», alors que les pruneaux sont taxés à hauteur de 600 DA le kg.
Les mêmes produits sont vendus respectivement à 400 DA sur le marché alors que chez les grossistes, ils sont cédés à 350 DA le kilo. Même les épices n’échappent pas à cette folie des prix. Et même si la demande est plus élevée, elle ne peut expliquer cette hausse injustifiée pour des produits souvent importés soit d’Asie ou bien par certains contrebandiers à partir de pays voisins.
De nombreux citoyens ont fait leurs achats depuis plus d’un mois pour éviter le diktat de certains commerçants qui profitent de la situation. C’est le cas également de ceux qui préfèrent faire les achats de l’Aïd, notamment les habits, dès maintenant afin de ne pas être pris au dépourvu.
Cependant, selon de nombreuses mères de famille, les commerçants ont également compris cette astuce et ne veulent pas rater cette aubaine en fixant des prix défiant toute logique. Pourtant et au vu de l’activité de gros qui a doublé depuis une quinzaine de jours, il est permis d’affirmer que l’offre est importante et ceci est également valable pour les fruits et légumes.
Contrairement aux années précédentes et lors desquelles les citoyens s’approvisionnaient directement des halles centrales, cette année, cette pratique a diminué en raison de l’éloignement du marché de gros installé à El-Kerma.
Une seule satisfaction, relèvent des consommateurs, les produits subventionnés, notamment la farine, les semoules et l’huile, n’ont pas connu jusqu’à présent une hausse malgré une demande supplémentaire exprimée pour les gâteaux traditionnels, spécial ramadhan.
Si cette logique est respectée, les prix de ces produits ne connaîtront pas de changement. Enfin, pour les viandes blanches et rouges, le ton a été donné il y a quelques jours déjà avec l’envolée, comme par enchantement, des prix de ces produits et ce ne sont nullement les apports prévus pour inonder le marché qui vont changer la donne.
S. C.