Moncef Wafi

Quant à la variation mensuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire l’évolution de l’indice de novembre 2018 par rapport à octobre 2018, elle a baissé de 0,5%. En plus clair, les prix des produits ont globalement chuté impactant certaines catégories plus que d’autres.
Ainsi, et en terme de variation mensuelle, les prix des biens alimentaires ont connu une baisse de 1,4%. Pour illustrer cette situation, les prix des produits agricoles frais se sont distingués par une baisse de 2,9%. A ce titre, les fruits ont enregistré la plus forte marge baissière avec -11%, suivis des légumes (-10,8%) dont la pomme de terre (- 4,6%).
Par contre, la viande blanche et les œufs ont connu des augmentations respectivement de 5,3% et 10,7%. Pour les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires), ils ont enregistré une légère hausse de 0,2% due, essentiellement, à l’augmentation des prix du café de 1,4%.
Concernant les autres groupes de marchandises, les prix des produits manufacturés ont également connu une légère hausse de 0,3%, tandis que ceux des services ont évolué de 0,6%, selon la même source. Par groupe de biens et services, les prix de l’habillement-chaussures ont enregistré une hausse de 0,6% tandis que ceux de l’éducation-culture-loisirs ont augmenté de 1,6%. Cette tendance haussière des prix a également concerné le groupe santé-hygiène corporelle avec 0,4%. Quant aux prix du reste des produits, ils se sont caractérisés soit par des stagnations, soit par des variations modérées, selon l’ONS.
Pour rappel, la loi de finances 2018 prévoit une inflation de 5,5%. Cette inflation des prix repose, avec acuité, le problème de la chaîne de distribution qui va du producteur au détaillant, en passant par plusieurs courroies de transmission. Et c’est là où le bât blesse puisqu’on impute à ce circuit, parasité par différents spéculateurs, cette frénésie des prix. Les dernières estimations de la mercuriale partant du producteur au détaillant montre que les prix sont multipliés pour certains produits jusqu’à cinq fois. En l’absence de moyens de régulation, les citoyens ont opté pour des campagnes de boycott qui ont ciblé quelques produits de consommation comme la tomate, les fruits ou encore la sardine.