La privatisation des entreprises publiques va désormais s’effectuer selon les besoins exprimés, en prenant en considération ’’l’intérêt de l’entreprise et de l’économie algériennes’’, a affirmé hier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
«Nous sommes sortis du dogmatisme selon lequel on se fixe un objectif en termes de nombre d’entreprises à privatiser. On proposait alors un nombre en disant qu’on allait privatiser 1.200 ou 120 entreprises, mais nous allons désormais ouvrir le capital des entreprises selon l’offre et la demande, et selon l’intérêt de l’entreprise et de l’économie algériennes », a-t-il déclaré.
Le chef de l’exécutif s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée au lendemain de la tenue de la tripartite économique, qui s’est soldée par une série de mesures en faveur des entreprises.
Selon M. Ouyahia, le gouvernement ne va plus se fixer un objectif chiffré en matière de nombre d’entreprises publiques à privatiser mais va plutôt ouvrir le capital de ces entreprises selon les besoins exprimés dans ce sens.
M. Ouyahia a expliqué à ce propos que le chiffre des ’’1.200 entreprises proposées à la privatisation était celui de l’année 1996, date durant laquelle l’Algérie était sous l’emprise de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international’’.
Le FMI avait alors imposé à l’Algérie un drastique plan d’ajustement structurel (PAS), que le pays a entièrement appliqué et réussi à satisfaire. « Quand l’Algérie a entièrement récupéré son autonomie (vis-à-vis de ces deux institutions financières internationales), nous n’avions plus un programme de privatisation de 1.200 entreprises, mais plutôt des entreprises à privatiser proposées au capital national’’, a encore précisé M. Ouyahia sans en fournir le nombre exact. D’ailleurs, une nouvelle règle en matière de cession des entreprises publiques au profit des nationaux stipule que l’Etat restera actionnaire dans l’entreprise à hauteur de 34% jusqu’à ce que son acquéreur la redresse.
«Mais si le repreneur est un étranger, l’Etat est prêt à céder jusqu’à 49% du capital de l’entreprise’’, a-t-il ajouté
Par : R. E.