Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, publiée hier par l’Agence de presse sahraouie (SPS), le président sahraoui a évoqué la situation des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a appelé l’Onu à faire pression sur le Maroc afin de faire libérer l’ensemble des détenus sahraouis, élargir les prérogatives de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans le but de prendre en charge la protection des droits de l’Homme dans la région.
Mohamed Abdelaziz a mis l’accent sur la détérioration des droits de l’Homme au Sahara occidental ayant induit à des «répercussions dangereuses, ce qui présage de conséquences néfastes nécessitant une intervention urgente».
Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, publiée hier par l’Agence de presse sahraouie (SPS), le président sahraoui a évoqué la situation des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, citant à titre d’exemple les sept détenus sahraouis dans la prison de Salé, dont cinq observent une grève de la faim depuis le 18 mars et a fait part de la situation des 18 prisonniers détenus dans la prison de Tiznit qui ont, à leur tour, entamé une grève de la faim illimitée en guise de solidarité avec leurs camarades pour protester contre leurs conditions difficiles de détention.
De son côté le ministre sahraoui des Territoires occupés et de la Diaspora, Khalil Sidi M’hamed, révèle que la grève de la faim des prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de Salé au Maroc, qui ont entamé le 18 mars une grève de la faim illimitée pour revendiquer un procès équitable ou leur libération, s’étend à d’autres prisons.
«Dix autres prisons rejoignent le mouvement pour protester contre les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental» , a indiqué le responsable sahraoui, dont les propos ont été rapportés, hier par l’Agence sahraouie d’information.
Rappelons que les prisonniers politiques sahraouis, détenus à la prison de Salé, ont appelé, dans un communiqué diffusé récemment, toutes les forces démocratiques dans le monde qui défendent les droits de l’Homme à «les soutenir dans ce combat pour leur droit à la dignité et à faire pression sur l’Etat marocain pour libérer tous les détenus politiques sahraouis et marocains emprisonnés dans les geôles marocaines».
Selon le texte de l’Agence de presse sahraouie qui a rapporté l’information «bien que l’enquête préliminaire soit achevée depuis deux mois, les autorités marocaines n’ont toujours pas fixé de date pour examiner le dossier»
Les sept activistes, est-il utile de le rappeler, ont été arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique.
La grève de la faim dans les prisons marocaines, où croupissent 56 prisonniers politiques sahraouis, s’inscrit dans l’objectif de «protester contre les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la privation du peuple sahraoui par le Maroc de son droit à l’autodétermination», a précisé le responsable sahraoui dans une déclaration à l’Agence de presse sahraouie (SPS), qui ajoute que la commission présidée par Bachir Mustapha, constituée par le secrétariat du Front Polisario, pour le suivi de l’état de santé de ces prisonniers, a adopté un plan d’action visant à «sensibiliser et mobiliser l’opinion publique internationale et nationale pour la libération inconditionnelle de tous les détenus».
Par : Sadek Belhocine