Prison pour des policiers égyptiens ayant torturé un islamiste à mort

Prison pour des policiers égyptiens ayant torturé un islamiste à mort
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Un policier égyptien a écopé jeudi de 15 ans de prison pour avoir torturé à mort un islamiste et quatre autres ont été condamnés à perpétuité dans la même affaire mais par contumace, a indiqué une source judiciaire.

La justice a reconnu Mohammed Abdel Rahmane al-Chimi, membre de la Sécurité d’Etat aujourd’hui dissoute, coupable d’avoir participé à la torture de Sayed Bilal. Ce dernier, qui a succombé aux mauvais traitements, avait été arrêté après un attentat contre une église d’Alexandrie (nord).

Quatre autres policiers ont été condamnés, par contumace, à la prison à vie. La très redoutée Sécurité d’Etat avait été dissoute après le soulèvement qui a renversé le président Hosni Moubarak en février 2011.

L’attentat d’Alexandrie avait fait une vingtaine de morts dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011.

La police avait arrêté des islamistes salafistes, qui avaient manifesté contre l’Eglise copte d’Égypte en l’accusant de détenir une femme qui s’était convertie à l’islam.

Selon des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de l’Homme, la torture par les services de sécurité était largement répandue sous Hosni Moubarak.

Khaled Saïd, un jeune Égyptien tombé sous les coups de la police en 2010, était devenu une icône. La page Facebook créée pour lui rendre hommage avait contribué à lancer la révolte contre Hosni Moubarak.