Prise en charge durant la période hivernale, Quand les leçons ne sont pas retenues

Prise en charge durant la période hivernale, Quand les leçons ne sont pas retenues

La vague de froid qui a touché le versant Nord et les Hauts-Plateaux d’Algérie a isolé certains villages, et révélé une inquiétante incapacité à satisfaire des besoins essentiels notamment en gaz butane. L’offre des produits énergétiques est perturbée au moindre recul de température en hiver. Tout comme la distribution d’électricité se retrouve sous pression dans les périodes chaudes…

Qu’ont-ils retenu les Algériens de l’année achevée ? Si l’évènement hivernal imposé par Dame nature est un fait admis, il reste que la pénurie de gaz butane durant le dernier rude hiver, les pannes d’électricité et les coupures d’eau pendant l’été, constituent incontestablement des faits dont se souviendront à jamais les Algériens en 2012.



Force est de dire que c’est ce genre d’évènements pas souhaitables qui retiennent le plus l’attention des citoyens, car les pénuries affectent directement leur vécu.

Le manque de bonbonnes de gaz, qui a fait couler beaucoup d’encre l’année passée, lorsque plusieurs régions étaient coupées du reste du monde suite aux chutes de neige qui ont couvert presque tout le nord du pays, est le premier évènement qui a donné froid dans le dos à des milliers d’Algériens.

Cette pénurie a même coûté la vie à des citoyens dans plusieurs régions montagneuses, dès lors que l’évacuation des personnes en danger était quasiment impossible en raison des routes fermées pendant plusieurs jours à la circulation. Cette pénurie n’est pas passée sans provoquer l’ire des citoyens pour mener plusieurs mouvements de contestation à travers différentes régions du pays.

En réaction à cette situation, les pouvoirs publics ne tarderont pas à sortir de leur léthargie pour tenter de contenir la colère populaire en promettant des « investissements meilleurs à l’avenir pour parer à toute situation de crise ». C’est ainsi que la direction générale de Naftal a annoncé, dernièrement, un nouveau plan d’approvisionnement et de distribution de gaz, notamment dans les régions enclavées.

De leur côté, le département des travaux publics et les collectivités locales ont promis une meilleure gestion et la prévision des situations d’urgence en ce qui concerne le dégagement des réseaux routiers. Après l’orage de l’hiver. Car il y a deux autres dysfonctionnements qui s’invitent pour pourrir la vie de millions d’Algériens en été et en plein mois de Ramadhan : les délestages électriques en pleine canicule et les coupures d’électricité.

Le calvaire s’installe alors dans les foyers algériens. S’ensuivent alors les manifestations de rue. Cette situation allait vite provoquer la réaction du département de l’Énergie pour annoncer de nouveaux investissements à coups de milliards, alors que le ministère des Ressources en eau explique les coupures d’eau par les (mêmes) coupures d’électricité.

Doit-t-on rappeler aussi que l’année passée, en tournant à plein régime (600.000 bouteilles/ jour), le centre d’enfutage de Sidi Rzine d’El Harrach n’arrive pas à répondre à la demande d’une seule région : la Kabylie et le Grand-Alger. Des chaînes de plusieurs kilomètres été enregistrées devant les centres de distribution de gaz butane à travers l’ensemble des régions touchées par les dernières intempéries.

Selon M. Yousfi, plus de 100 millions bouteilles de gaz butane sont remplies annuellement. « La production est de 50% plus élevée que la production normale »’. Et pour assombrir le tableau, l’énergie électrique fortement sollicitée, est également défaillante dans plusieurs régions, avec au moins plus de 60.000 foyers sans énergie électrique.

Selon un communiqué de Sonelgaz, la consommation nationale en électricité en hiver avait atteint en février 2012 un pic record de 8.305 MW, en hausse de 7% par rapport à la même période de l’année 2011. Un ’’pic’’ de consommation accompagné cependant par les désagréables coupures prolongées de courant électrique même dans les banlieues des grandes villes du pays.

Après des bulletins météo importants qui ont touché pratiquement tout le territoire national, et des coupures d’électricité et le manque de gaz dans les régions montagneuses, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé que la distribution du gaz butane sur le territoire national revient progressivement à la normale, après les perturbations enregistrées dans plusieurs wilayas du fait des intempéries.

« La situation en ce qui concerne le gaz butane est redevenue normale. La météo s’améliore, ça nous permet d’approvisionner également la population avec l’ouverture des routes qui restaient jusque-là bloquées », a-t-il déclaré lors d’une visite d’inspection au centre enfûté de Sidi Rzine (sud d’Alger) en présence des P.D.G. de Sonatrach et de Naftal, respectivement MM. Abdelhamid Zerguine et Said Akretch.

Le ministre a ajouté, néanmoins que «la production actuelle est 600.000 bouteilles par jour». Selon M. Yousfi, plus de 100 millions de bouteilles de gaz butane sont remplies annuellement. « Actuellement, la production est de 50% plus élevée que la production normale, et la situation est en train de s’améliorer à partir de ce centre enfûter à Alger.

On a donné la priorité aux régions isolées notamment la wilaya de Tizi –Ouzou ». Afin de mieux répondre aux besoins de la population en ces moments de grand froid, le ministre a indiqué que son département ministériel a fait appel également au groupe Sonatrach et à ses filiales. «Nous avons demandé également à Sonatrach de mobiliser ses moyens de transport à travers ses sociétés JCB et GTP en particulier ».

Et, aux abords immédiats du centre, le même phénomène est, par ailleurs, constaté au niveau du dépôt de vente de Petrofina de Boufarik où la vente de bouteilles de gaz butane est assurée par les éléments de la Gendarmerie nationale du fait d’une très forte demande sur ce produit. Là également, la circulation automobile est difficile, des bouchons se formant dès l’approche du lieu dit Quatre Chemins, entre la wilaya d’Alger et la wilaya de Blida.

S’agissant par ailleurs de l’alimentation en énergie électrique, M. Yousfi a assuré qu’aujourd’hui la situation en matière d’approvisionnement électrique dans le pays s’améliore au fil des jours. « Il y a deux jours, 15.000 foyers manquaient d’électricité et ce matin, entre 1200 et 1500 manquent encore d’énergie électrique ». Le ministre a précisé que l’Etat fait de son mieux pour améliorer la situation que traversent les Algériens actuellement. partenariat.

Houda Bouanb