Plus de 500 personnes souffrent de cette pathologie
«La Caisse continuera de prendre en charge les malades atteints d’insuffisance rénale jusqu’à ce qu’ils bénéficient d’une greffe.»
La sécurité sociale accorde de l’importance à la prise en charge des insuffisants rénaux en les considérant comme des malades chroniques bénéficiant du système de prise en charge du tiers-payant. Ainsi, la Caisse nationale de sécurité sociale, Cnas, prendra encore en charge des insuffisants rénaux à travers le pays.
En effet, c’est ce qu’a affirmé le Dr Mustapha Ghanmi, responsable de la cellule de conventionnement à la direction générale de la Cnas indiquant que «la Caisse continuera de prendre en charge les malades atteints d’insuffisance rénale jusqu’à ce qu’ils bénéficient d’une greffe rénale». De même, la Cnas assure le financement de la greffe rénal, qui est pour le moment la solution définitive aux problèmes des malades, sachant que ce genre d’interventions chirurgicales est beaucoup moins coûteux quand il est effectué en Algérie. C’est pour cela que depuis 2009, le transfert des malades à l’étranger a été suspendu sauf dans des cas vraiment particuliers. Par ailleurs, il est à noter qu’actuellement plus de 500 personnes souffrent d’insuffisance rénale. De même, selon les spécialistes, environ 3000 nouveaux cas sont enregistrés annuellement en Algérie. De plus, selon la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir), la situation de prise en charge des malades ainsi que l’état des centres de dialyse à travers le pays sont alarmants en raison de la cherté des séances d’hémodialyse et du flagrant manque d’infrastructures spécialisées pour ce genre de traitement. A titre d’exemple, une seule séance d’hémodialyse coûte entre 7000 et 10.000 DA. Etant donné que chaque malade a besoin d’une séance tous les deux jours, les pouvoirs publics sont invités à investir dans la prévention contre l’insuffisance rénale au lieu de consacrer des sommes colossales au traitement. Les conditions sont désormais favorables pour développer la transplantation d’organes en Algérie, donc, la création de l’Agence nationale de greffe et de transplantation d’organes constitue un nouveau jalon dans l’extension du champ des donneurs limité actuellement aux proches cercles familiaux. De son côté, le chef du service de néphrologie de l’hôpital Nafissa-Hamoud, Ex-Parnet, le Pr. Farid Haddoum, organisateur d’une journée de sensibilisation sur la greffe d’organes, a fait savoir «que son service a été le premier à avoir réalisé une transplantation rénale pour les enfants dont le poids est de 15 kg ou plus».
Dans ce sens, le président de l’Association nationale de donneurs d’organes, Dr Makhlouf Louni, a estimé que «cette association créée en 2009 compte 600 donneurs issus de la wilaya de Boumerdès et que des efforts sont en cours pour son élargissement à d’autres wilayas dans les prochaines années». Et d’ajouter: «Certes, avec la création de cette association et la mise en place d’une réglementation propre au don d’organes, les malades pourront bénéficier d’une transplantation de 13 organes après les avoir récupérés des personnes qui en ont exprimé le souhait après leur décès».
En effet, l’objectif prioritaire de cette Agence nationale est de contribuer à une meilleure organisation territoriale du prélèvement et de la greffe en Algérie. De même, le don de rein du donneur encore vivant est actuellement possible et il est encouragé en tant que moyen supplémentaire de développer la greffe, parallèlement au don post mortem. A titre d’exemple, en 2010 près de 9,8% des greffes de rein ont été réalisées en France grâce à un don du vivant.
De plus, depuis 2011 les dons croisés d’organes sont autorisés. Pour le moment, le renforcement de l’information sur le don d’organes et de tissus pour sauver d’autres vies est d’une importance capitale, tant que ce n’est pas tout à fait nouveau dans la société algérienne mais très peu connu auparavant. Comme il n’y a pas d’âge limite pour le don d’organes, tous les âges sont concernés. Tout le monde peut donner son accord au prélèvement d’organes et de tissus sur son corps après la mort.
De plus, aucun problème de santé ne constitue non plus un obstacle, a priori, au don.