Moment de joie pour beaucoup, déception pour d’autres, malheureusement
Suicides, fugues… guettent les recalés.
Après une longue attente caractérisée par une angoisse énorme qui a gagné tant les candidats que leurs parents, les résultats du Bac sont tombés, hier, en ligne sur le site officiel de l’Office des examens et concours (Onec).
Les candidats et leurs parents craignent le pire surtout que le taux de réussite de la session juin 2013 est estimé à moins de 50% et selon certaines sources, vu les scandales de tricherie en groupe qui ont eu lieu au cours de certaines épreuves et les mesures prises par la tutelle afin de punir tous les acteurs de ce scandale sans pareil, le pourcentage risque de baisser.
Une prise en charge psychologique des candidats qui ont échoué dans leur examen s’impose plus que jamais. Toutefois, cette prise en charge des élèves qui ont raté les épreuves du Bac fait défaut.
Comme chaque fois, après avoir pris connaissance des résultats du Bac ou même bien avant, des lycéens préfèrent fuir leur domicile à cause des reproches de leur entourage concernant leur échec. Ils préfèrent mourir en se suicidant plutôt que de rater leur vie comme ce qui s’est passé dernièrement à Béjaïa et à Djelfa où deux lycéens ont mis un terme à leur vie. En échouant dans son souhait apporter la joie à ses parents en décrochant ce fameux diplôme, une lycéenne s’est jetée du 5ème étage et elle se trouve aujourd’hui dans un état grave à l’hôpital. «Ces incidents malheureux de désespoir et de déception renseignent sur la mauvaise prise en charge psychologique des lycéens face à leur échec aux examens», a regretté Mme Nacira, psychologue au sein d’un établissement scolaire à Alger.
Elle a insisté sur la nécessité d’assister ces élèves qui viennent d’échouer lamentablement au Bac. «Nous devons soulager nos enfants dans ces moments difficiles», a-t-elle déclaré en appelant les parents à accepter les résultats négatifs de leurs enfants car «ce n’est pas forcément un échec scolaire dû au fait de ne pas avoir assez travaillé, mais il existe d’autres facteurs qui doivent être pris en considération»-a-t-elle expliqué.
Certes, avoir réussi son Bac est une étape importante pour accéder à l’université et définir ainsi son avenir.
Ce n’est qu’un simple diplôme et ceux qui l’ont raté peuvent se présenter à nouveau aux épreuves de l’année suivante. Ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est qu’une expérience.
De son côté, M.Messoud Boudiba, chargé de la communication et de l’information au sein du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-Elargi), a appelé les parents ainsi que toute la famille à accepter cette situation d’échec dont tout le monde est responsable, et ce, pour ne pas compliquer les choses.
C’est une bonne occasion pour évaluer ce qui a été fait tout au long d’une année et surtout de corriger leurs erreurs. «L’échec est souvent une occasion d’améliorer les résultats prochainement», a-t-il attesté.