« Nous n’avons reçu aucune information des autorités algériennes pour corroborer leurs allégations », a déclaré Rick Roth, un porte-parole du ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.
Près de deux semaines après que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ait déclaré que deux djihadistes canadiens auraient joué un rôle de premier plan dans l’attaque, des agents de la GRC (Gendarmerie royale du Canada) et le SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité) envoyés à Alger, pour tenter d’aider l’enquête algérienne, se sont vus refuser l’accès à des documents, des témoins et des échantillons de tissus,
« Un Canadien était parmi les terroristes, son rôle était de coordonner l’attaque », avait déclaré le premier ministre algérien Abdelmalek Sellal au lendemain de l’assaut final donné par l’armée algérienne sur le site gazier de Tiguentourine, précisant le nom du Canadien comme étant « Chedad ». Une source de services algériens de sécurité a ensuite affirmé qu’il s’agissait de « binationaux arabes« , a indiqué l’AFP. Cependant, jusqu’à ce qu’un éventuel passeport canadien soit remis à des agents canadiens, il sera impossible de déterminer s’il était authentique et correctement délivré à un citoyen canadien, ou s’il s’agit d’un passeport réel obtenu frauduleusement.
Selon des responsables assistant à ce bras de fer diplomatique, les agents canadiens ont également échoué à obtenir des dents ou des échantillons de tissus, vitaux pour toute tentative de faire correspondre les identités des listes de surveillance des terroristes au Canada. L’annonce de la présence de deux djihadistes canadiens parmi les terroristes a suscité de l’inquiétude auprès des autorités canadiennes et américaines. Et le silence organisé sur cet élément canadien ne facilitera pas la chose aux enquêteurs, mais il fait rappeler aussi que les services algériens sont connus pour être peu diserts sur les questions sécuritaires qui concernent l’Algérie.
Rappelons qu’aucun des assaillants n’a survécu à l’attaque menée par les forces spéciales algériennes pour libérer les otages.
Yacine K./Siwel