Pris la main dans le sac, l’ex-maire d’El Bouni (Annaba) condamné à trois ans de prison pour corruption

Pris la main dans le sac, l’ex-maire d’El Bouni (Annaba) condamné à trois ans de prison pour corruption

L’ex-président de l’Assemblée populaire communale d’El Bouni (Annaba), Ahmed Malek Azeddine,

48 ans, ainsi que l’ancien responsable de la subdivision de l’urbanisme et de la construction et de l’habitat (SUCH) de la même commune, Khaoui Kamel, ont été condamnés en appel, dimanche 29 août par la Cour de Annaba, à des peines de 3 ans de prison ferme pour chacun d’eux, a appris DNA de sources sur place.

Le procureur général avait requis, dans son réquisitoire la semaine dernière, une peine de 20 ans de prison ferme et une amende de 2 millions DA à l’encontre des deux prévenus. L’examen de cette affaire a eu lieu après l’appel interjeté à la suite des deux jugements rendus en juin dernier par le tribunal de Dréan dans la wilaya d’El Tarf, condamnant les deux mis en cause à quatre ans de prison ferme pour corruption.

Le maire d’El Bouni a été arrêté le 22 mai 2010 en flagrant délit de corruption lorsqu’il est tombé dans une souricière tendue par les services du CTRI (Centre territorial de recherche et d’investigation), une brigade de recherche et d’investigation relevant du DRS (Département du renseignement et de la sécurité). C’est un entrepreneur de la région, Labidi Seddik, mécontent du blocage d’un paiement d’une facture de 7,5 millions de dinars, qui a alerté les services du DRS pour se plaindre d’une tentative de chantage dont il serait victime de la part du maire d’El Bouni ainsi que du responsable de la subdivision de l’urbanisme.

Le maire a été interpellé alors qu’il recevait une enveloppe contenant 100.000 dinars. Les billets avaient été préalablement photocopiés par les services du CTRI d’El Hadjar. Une heure plutôt, le subdivisionnaire, Khaoui Kamel, s’est fait épingler de la même manière dans une cafeteria de la ville après avoir empoché une enveloppe contenant 5 millions de centimes.