Nous avons nos propres principes fondamentaux dont la non-ingérence dans les affaires internes d’un autre pays”. C’est ce que le premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué hier soir en réponse à une question relative à la position algérienne sur la crise au Sahel. La vision de l’Algérie est d’essayer, par le dialogue, d’isoler le mouvement nationaliste des mouvements terroristes, de renforcer le pouvoir central au Mali, et de régler le problème humanitaire, a-t-il estimé.
Il s’exprimait en direct d’Alger dans le journal soir3 de la chaine de télévision publique française, France3.
Sur la question si l’interruption du processus électoral en Algérie en 1992 et cette nouvelle poussée islamiste de la Tunisie à l’Egypte 21 ans après, n’était pas en faveur justement de cette décision du pouvoir algérien, Sellal a rappelé que son pays était “seul” à combattre le terrorisme durant la décennie qui a suivi cette interruption et “ce n’est que le 11 septembre 2001 que le monde entier a découvert ce fléau que l’Algérie a combattu seule très durement, très difficilement et beaucoup ont souffert de cette tragédie nationale”.
Le premier ministre n’a pas manqué, à ce propos, de mettre l’accent sur la politique de réconciliation nationale, mise en place par le président Abdelaziz Bouteflika, qui a pu, selon lui, réconcilier les Algériens entre eux.
S’agissant du printemps arabe et l’exception algérienne, Sellal a estimé que “chaque peuple assume son destin”, ajoutant: “Nous sommes contents quand la démocratie s’installe. Je pense qu’il faut laisser un peu de temps au temps avant de trancher définitivement sur cette question”.
