Prezi, la start-up qui veut renouveler le PowerPoint

Prezi, la start-up qui veut renouveler le PowerPoint

La société hongroise compte déjà 45 millions d’utilisateurs à travers le monde, dont 500.000 en France.

28 février dernier, à la Maison-Blanche. Barack Obama présente le ­programme ConnectED, qui doit permettre à tous les étudiants américains, d’ici cinq ans, de disposer d’une connexion haut débit et d’outils de pointe pour travailler. Le président américain reçoit les dix entreprises choisies pour accompagner ce projet. Toutes sont américaines, sauf une.

A côté des cadres d’Apple, Adobe, AT & T, Microsoft ou Verizon, le jeune patron de Prezi, Peter Arvai, est un peu impressionné. Le jeune homme a grandi en Suède, étudié au Japon, avant de revenir dans le pays de ses parents, la Hongrie, où il a lancé sa start-up en 2008, avec un designer et un professeur en ingénierie. L’objectif de Prezi ­(présentation, en hongrois) : simplifier et rafraîchir les traditionnels « PowerPoint ». La société met au point une technologie permettant de créer rapidement des ­présentations, sur ordinateur, tablette ou mobile.

« Nous voulions tout de suite créer quelque chose d’international », affirme Peter Arvai. Quelques mois plus tard, Prezi ouvre un bureau à San Francisco, puis séduit l’un des principaux fonds d’investissement américains, Accel Partners, qui fut l’un des premiers investisseurs de Facebook. Au total, la société a levé près de 15 millions de dollars depuis sa création.

Solutions payantes

Aujourd’hui, elle emploie 240 salariés et son logiciel est utilisé par 45 millions d’utilisateurs à travers le monde. Son premier marché est les Etats-Unis, devant le Royaume-Uni. En France, on compterait 500.000 utilisateurs, un chiffre qui a fortement augmenté depuis le lancement de la version française du service au printemps dernier. Désormais, la société veut renforcer sa présence en Amérique latine, où elle connaît déjà une croissance intéressante, et en Asie.

Prezi a opté pour un modèle ­économique original : le service est gratuit pour les utilisateurs qui acceptent de publier leurs ­présentations en ligne. Ceux qui souhaitent ­conserver ces données privées doivent payer, entre 59 et 159 dollars par an selon les options (mode offline, édition d’images, etc.). Les entreprises peuvent aussi disposer d’une offre spéciale, permettant de gérer une solution pour chaque salarié, travailler en mode collaboratif, etc.

Ces utilisateurs payants représentent une « part significative » de l’activité de la société, selon Peter Arvai, qui demeure néanmoins discret sur ces chiffres… « L’essentiel, pour l’instant, est de toujours faire croître cette base ­d’utilisateurs. »

Nicolas Rauline