Prévue après les vacances, Les syndicats de l’éducation préparent une action commune

Prévue après les vacances, Les syndicats de l’éducation préparent une action commune

Les syndicats autonomes annoncent un retour à la charge et ce, après les vacances d’hiver, pour dénoncer «les lenteurs dans la prise en charge de leurs revendications».

Contacté hier par téléphone, le porte-parole du CLA, Idir Achour, a annoncé que son entité syndicale va se réunir avec les autres syndicats autonomes du secteur. Il n’a pas écarté le recours à une action commune. Après plusieurs mois de négociations et de dialogue avec la tutelle, le conflit qui perdure entre les syndicats autonomes et le ministère de l’Education est loin de voir le bout du tunnel.

Le retard enregistré dans la prise en charge de leur plateforme de revendication risque à nouveau de paralyser les établissements scolaires après les vacances. En effet, les syndicats autonomes annoncent un retour à la charge et ce, après les vacances d’hiver, pour dénoncer «les lenteurs dans la prise en charge de leurs revendications ».

Contacté hier par téléphone, le porte-parole du CLA, Idir Achour, a annoncé que son entité syndicale va se réunir avec les autres syndicats autonomes du secteur. Il n’a pas écarté le recours à une action commune. Le syndicat qui relève la non prise en charge des revendications des fonctionnaires de l’Education donne déjà le ton et annonce «un deuxième trimestre chaud». «Suite à notre rencontre avec la tutelle le 15 novembre dernier, aucune avancée dans la satisfaction de nos doléances n’a été enregistrée», dira-t-il. Et d’ajouter : «Si les choses restent en l’état, l’éventualité d’une grève n’est pas à écarter après la reprise des cours. Nous allons étudier la situation du secteur et prendre une décision sur l’action de protestation à entreprendre», a expliqué M. Achour.

Le CLA dit refuser de cautionner «cette politique marquée par l’absence de bonnes conditions de scolarisation, la mauvaise gestion, l’absence de stratégie, l’absence de compétences professionnelles, la surcharge, le manque d’infrastructures, le recrutement par contrat et la propagation de la violence ». Tant que les conditions de travail au niveau des établissements scolaires sont les mêmes, les résultats obtenus seront «toujours catastrophiques», a-t-il analysé.

A ce propos, notre interlocuteur a fait un constat alarmant des résultats du premier trimestre de l’année scolaire en cours. La fin du premier trimestre s’est soldée par un bilan qualifié de «très faible» sur le plan pédagogique. 42% des lycéens seulement ont eu une moyenne de 10/20. Selon lui, une régression en mathématiques et langues étrangères subsiste. D’après la même source, la moyenne générale obtenue par les élèves en première année secondaire est 8,71/20.

Concernant les élèves en deuxième année secondaire, la moyenne générale enregistrée est de 9,84/20. En outre, la moyenne générale obtenue par les élèves en classe de terminale est évaluée à 9,84/20, soit 40,15% d’élèves ont obtenu la moyenne. Le porteparole du CLA a expliqué ces faibles résultats par le manque d’encadrement pédagogique dans les établissements scolaires, la surcharge des classes et des programmes, ainsi que le manque flagrant d’enseignants.

Dans sa plateforme de revendications, le CLA exige la réouverture des négociations sur le statut particulier, l’accélération de la réception des infrastructures scolaires en cours de réalisation et le lancement de nouveaux projets, la mise en place d’un plan de recrutement d’urgence pour les différents postes, l’organisation de concours de promotion et l’ouverture d’une cellule d’écoute spéciale contre le harcèlement en milieu scolaire.

M.B.