L’Algérie ne fait que confirmer ses acquis et se conforter dans sa position comme pays jouissant d’une bonne santé économique.
Cette performance tient ses origines, surtout, dans les bons indicateurs macroéconomiques, dont la plupart des critères sont atteints, d’un coté, et «l’effet d’entraînement du Programme d’investissements publics (PIP), qui devrait maintenir le taux de croissance hors hydrocarbures autour de 5%, et porter la croissance du PIB global à 2,5% environ» sur l’année 2011, de l’autre coté.
Malgré une nouvelle donne d’incertitude économique internationale, l’année 2012 semble être prometteuse avec l’introduction attendue d’une panoplie de mesures, en faveur notamment de la promotion des PME et des IDE. Le Fonds monétaire international (FMI) a tou- jours insisté sur l’amélioration du climat des affaires, et l’on ne peut ignorer que croissance et création des richesses ne viendront que du secteur privé. L’Algérie ambitionne de garder et de conforter sa position comme pôle d’attraction régional pour les capitaux et investisseurs étrangers face aux crises financières et économiques internationales. Mais pour ce faire, elle se doit d’assurer plus de profondeur et de transparence, notamment dans le cadre des réformes enclenchées. Ainsi, le FMI vient de confirmer les performances de gestion réalisées en Algérie, alors qu’on n’a pas fini de commenter le dernier rapport de la Banque mondiale soulignant les bonnes performances et perspectives de l’économie algérienne. Le rapport du FMI comporte deux aspects : les performances économiques mais aussi les perspectives économiques à venir. En fait, le FMI a affirmé vendredi que «l’économie algérienne se porte relativement bien» et lui prévoit une croissance allant entre 3 et 3,5% en 2012. Dans sa présentation de la situation de l’économie algérienne, l’institution de Bretton Woods souligne que «la croissance est restée solide en 2011, et la hausse des cours du pétrole renforce le solde extérieur et les recettes budgétaires du pays». Dans l’ensemble, le FMI estime que le taux d’inflation s’est maintenu autour de 4 % en 2011. Avec la hausse des cours du pétrole, l’excédent du compte courant est porté à 9,5% du PIB en 2011 et les recettes budgétaires des hydrocarbures ont augmenté de 30%, précise le rapport.
Tout en relevant la hausse substantielle des réserves officielles de devises, le FMI indique, cependant, que «le budget restera déficitaire de 4% du PIB environ, l’augmentation des recettes budgétaires étant plus que compensée par une hausse de 32% des dépenses totales, en particulier des salaires de la fonction publique et des transferts».

Par ailleurs, le Conseil d’administration du FMI soutient que «les perspectives restent favorables à court terme, mais la viabilité budgétaire et la stabilité financière à moyen terme deviennent davantage tributaires de la volatilité des cours du pétrole».Toujours pour l’année en cours, le Fonds estime que l’inflation devrait se maintenir aux alentours de 4 % «si la hausse des prix des produits alimentaires frais reste modérée et les pressions inflationnistes résultant de l’augmentation des salaires sont maîtrisées». Par ailleurs, le Conseil d’administration «félicite la Banque d’Algérie pour avoir maîtrisé les tensions inflationnistes et avoir efficacement absorbé une liquidité systémique accrue générée par la hausse des recettes des hydrocarbures et le niveau important des dépenses publiques». Les administrateurs «sont d’avis que le régime de change a bien servi l’Algérie, et saluent la détermination des autorités à maintenir le taux de change réel proche de son niveau d’équilibre, mais soulignent la nécessité de renforcer les déterminants fondamentaux du taux de change, y compris la position budgétaire et les gains de productivité». Les choses paraissent désormais aussi claires que de l’eau de roche. Le FMI a fait le simple constat suivant : c’est une bonne performance. Il est donc tout à fait logique qu’à Washington, les deux institutions – FMI aussi bien que Banque mondiale – saluent ces résultats positifs.
Il ressort de la lecture des conclusions du rapport du FMI que la combinaison entre une gestion rigoureuse des finances publiques et la cohérence entre une politique budgétaire et une politique monétaire prudente a atteint le point d’ancrage. A cela vient s’ajouter une gestion macro-économique du pays en passe de se normaliser et de se standardiser. A l’évidence, sans tous ces efforts, d’aussi brillants résultats n’auraient pas été possibles.
Farid B.