Prévisions de hausse des prix des céréales à l’horizon 2011 : Cette baguette qui nous fait tant courir !

Prévisions de hausse des prix des céréales à l’horizon 2011 : Cette baguette qui nous fait tant courir !

Comme des clignotants, les prévisions pour la saison 2010/11 indiquent que les cours des céréales progresseront graduellement mais fortement sur le marché international.

L’Algérie qui, à cor et à cris, veut baisser sa facture alimentaire sera lourdement affectée, note-t-on.

Comme des clignotants, les prévisions pour la saison 2010/11 indiquent que les cours des céréales progresseront graduellement mais fortement sur le marché international. L’Algérie qui, à cor et à cris, veut baisser sa facture alimentaire sera lourdement affectée, note-t-on.

L’avant-goût de cette «probable» hausse a été donné cette semaine où les prix du maïs, du soja et du blé ont, fortement progressé sur le marché à terme de Chicago. L’Algérie qui est en quête de faire baisser sa facture alimentaire serait lourdement affectée. Il faut souligner que le pays importe pour plus d’un milliard de dollars de céréales par an, rien qu’en important le blé français.

Ces importations seront constituées de 2,5 à 3 millions de tonnes de blé tendre et de 400 000 à 500 000 tonnes de blé dur pour un prix d’environ 300 dollars la tonne. L’Algérie importe le quart de la production française, selon la FEC.

Pour cette année, la France espère fournir 50 % des besoins algériens en blé tendre, révèle la même source. La France demeure donc le premier fournisseur de l’Algérie avec 1,247 million de tonnes de blé dur et tendre pour un montant global de 261,42 millions de dollars avec une prédominance quasi-totale du marché algérien en ce qui concerne le blé tendre.

Durant les trois premiers mois de l’année, le volume du blé tendre français exporté vers l’Algérie a atteint 1 million de tonnes pour 215, 66 millions de dollars, dépassant de très loin l’Allemagne qui est notre deuxième fournisseur en blé tendre avec 67485 tonnes pour 13,75 millions de dollars et la Finlande avec 26 939 tonnes pour 5,56 millions de dollars.

Avant-hier, plusieurs milliers d’ agriculteurs français se sont rebiffés violemment contre la baisse des prix des céréales (blé, colza, maïs, orge…). Ces derniers veulent l’intervention directe de leurs autorités publiques pour faire augmenter les prix.

Les analystes sont tous pessimistes

En extrapolant et ne théorie, les prévisions de hausse sont portées par des inquiétudes sur la production, note-t-on. Plusieurs experts ont également revu à la baisse leurs prévisions de production américaine, ainsi que leur estimation de stock mondial pour la fin de la campagne 2010, alors que les rendements aux Etats-Unis diminuaient.

Des analystes émérites, à l’instar de Morgan Stanley, estimaient que d’autres révisions à la baisse étaient à prévoir, en raison des retards dans les récoltes aux Etats-Unis et des «inquiétudes concernant leur qualité, dues aux importantes précipitations intervenues depuis deux mois.

Cette météo diluvienne est par ailleurs à l’origine de rumeurs selon lesquelles un champignon, «la vomitoxine», est en train d’attaquer un maïs dont la moisson a été retardée. Un autre expert, Bill Nelson, de Doane Advisory Services, a expliqué, de sa part, que «cela fait deux semaines que l’on en parle mais cela a fait bouger le marché ces deux derniers jours».

Ces derniers jours, les pluies avaient cessé sur la région du Midwest, mais sont réapparues sur les cartes de prévisions des météorologistes, relançant les inquiétudes sur «les semis de blé d’hiver, qui pourraient ne pas être effectués à temps ce qui limiterait la production de l’été prochain», a ajouté ce même analyste.

Pour faire un parallèle, ce vendredi, vers 16H30 GMT le contrat de maïs à échéance décembre valait 3,9125 dollars le boisseau (environ 25 kg) contre 3,67 dollars en fin de semaine dernière.

Celui pour la livraison en mars valait 4,06 dollars. Dans le déterminisme du marché des céréales, le risque de contagion est très probable. Certains mêmes parlent déjà de la baisse du maïs comme une preuve ad hominem de la chute des cours des blés (tendre et dur).

En effet, les prix du blé ont aussi augmenté, contredisant le rapport de l’USDA qui a soutenu sa thèse par des réserves abondantes.

Aussi, on parle dans les milieux des céréales de changements envisagés par rapport aux délais de livraison ont poussé les détenteurs de positions à court terme à se protéger en rachetant des contrats, a expliqué encore Bill Nelson. La majorité des analystes est en tout cas pessimistes.

En effet, ils pronostiquent que les prix du soya et des céréales vont rebondir d’ici la deuxième moitié de 2011 et jusqu’aux niveaux record atteints l’an dernier.

C’est ce qu’a déclaré d’ailleurs le directeur de l’Institut pour les négociations agricoles internationales. «Les prix des produits agricoles vont revenir aux niveaux de l’an dernier selon les projections du redressement économique mondial l’an prochain», a soutenu hier Ernesto Liboreiro au cours d’une entrevue dans le cadre de la Conférence sur la chaîne agroindustrielle argentine.

Le Canada 2ème fournisseur de l’Algérie

Le Canada est le 2ème fournisseur en blé dur de l’Algérie après la France avec 86 015 tonnes (pour 24,519 millions de dollars), les Etats-Unis, notre troisième fournisseur avec 46 207 tonnes (pour 14 millions de dollars). Quant au Mexique, il se place en 4e position avec 26 142 tonnes (pour 7,15 millions de dollars).

Concernant, la campagne agricole locale 2008-2009 s’est soldée par une production de plus de 6,1 millions de tonnes de céréales dont 2,43 millions de tonnes de blé dur, 1,13 million de tonnes de blé tendre et 2,4 millions de tonnes d’orge.

Par Benachour Med