Les supporters algériens qui commencent à affluer vers l’Afrique du Sud ont pris leurs quartiers au Huis Erika Campus de Pretoria (une cité universitaire locale de standing).
Les Supporters des Verts au nombre de 1500 (à hier vendredi) se font de plus en plus entendre dans les quartiers de la capitale politique de l’Afrique du Sud. Très bruyants, les Algériens concurrencent à Pretoria les célèbres vuvuzela locales en terme de diffusion de décibels.
A Festival Street, les Algériens défilent à longueurs de journées en émettant leur célèbre cri de ralliement, le fameux «One, two, three, viva l’Algérie» que la population locale découvre en arborant un large sourire. Que ce soit chez Hocine un Algérien de Tébessa établi à Pretoria depuis plus d’une décennie qui tient un commerce ou que ce soit chez son voisin, Cappello (simple hasard) une pizzeria très prisée dans la capitale sud-africaine, le cri de ralliement des Algériens fait aujourd’hui partie du décor, il ne se passe pas une seconde sans qu’on entende ce «One, two, three, viva l’Algérie». L’ambiance est très festive à Pretoria, les supporters des autres nations programmées à Tshwane (c’est le nom du stade de Pretoria et non le nom d’une ville des environs comme on nous l’a fait comprendre avant notre arrivée sur place), comme par exemple le Mexique, l’Argentine ou le Nigeria, la cohabitation est extraordinaire.
«Argentina, Argentina»
Ce n’est pas croyable ce que les supporters algériens attirent comme sympathie autour d’eux à Pretoria. En effet, dans les rues de la capitale sud-africaine, il ne faut pas s’étonner de voir des groupes de supporters algériens faisant la fête avec d’autres supporters, mexicains, sud-africains, nigérians ou argentins. Mais il faut dire que c’est avec les Argentins que le courant passe le mieux pour les supporters des Verts qui, entre deux cris de ralliement qui est le nôtre, n’hésitent pas à entonner «Argentina, Argentina» pour faire plaisir à leurs «amis» supporters argentins, venus nombreux à Pretoria.
Il n’y a jamais eu de bagarre entre Algériens et Anglais
Les supporters algériens à Pretoria étaient tous déçus hier matin à l’annonce d’une information parue dans la presse à Alger faisant état de bagarre entre supporters algériens et anglais.
Déçus, parce que de bagarre il n’y en a jamais eu, les quelques rares anglais (une petite demi-douzaine) rencontrés à l’aéroport de Johannesburg à notre arrivée, il y a trois jours, étaient ravis de rencontrer des Algériens et certains ont eu même cette sympathique réflexion alors que les supporters algériens faisaient la queue pour les formalités de police tout en chantant à tue-tête «One, two, three, viva l’Algérie».
«Ce que j’aime le plus chez les supporters algériens c’est cette chaleur qu’ils dégagent, cet amour qu’ils ont pour l’équipe de leur pays».
Ce Londonien pure souche, Gunner de son état, nous disait qu’il avait beaucoup aimé les manifestations de joie des Algériens de Londres après la qualification de l’Algérie pour le Mondial après le match de Oum Durman «J’ai vu des gens dans les rues avec le drapeau algérien et qui chantaient, dansaient et hurlaient de joie, j’ai vraiment bien aimé, parce que c’est une preuve d’amour extraordinaire», nous disait-il, mais sans s’empêcher de nous dire aussi que les Three Lions vont nous battre par trois buts à zéro, mais cela est une autre histoire que les Verts doivent écrire pour entrer au Panthéon. Mais de bagarre entre supporters, il n’y en a jamais eue, faut-il le rappeler encore une fois.
Mustapha Ouaïl
