Le président du conseil national de l’Ordre des médecins plaide pour une sous-traitance privée des prestations annexes de la santé. Pour lui, le service public a montré ses limites.
Mohamed Bekat Berkani estime que les ressources financières du secteur de la santé sont «insuffisantes». Selon lui, l’Algérie doit consacrer plus que 5% du PNB (produit national brut) au secteur de la santé. Il cite ainsi la Tunisie qui accorde 7% de son PNB et la France avec 12%. «L’Algérie est dans une embellie financière. Elle doit consacrer plus de ressources à la santé», a-t-il indiqué hier, sur les ondes de la Radio Chaîne III. Le président du conseil national de l’Ordre des médecins plaide pour un «confort médical». «Les techniques médicales et les médicaments coûtent de plus en plus cher. L’argent doit être bien placé et contrôlé. Il doit parvenir dans le bénéfice du malade et du service public.» Affirmant que le service public a montré ses limites, il plaide pour la contribution des malades et leurs familles dans l’amélioration de l’hôtellerie, de la blanchisserie et de la restauration dans les hôpitaux. Il préconise ainsi la sous-traitance des prestations annexes à la santé afin, dit-il, «de décharger l’administration des problèmes logistiques». L’invité de la radio assure que le privé a acquis une place considérable dans le secteur de la santé, notamment les cliniques privées. «Les Algériens ont perdu confiance dans le secteur public et ses services. Le privé s’est développé au détriment du public», a-t-il assuré. Mohamed Bekat Berkani a toutefois déploré que la Sécurité sociale ne touche pas le secteur privé. «Hormis la chirurgie cardiovasculaire, le privé n’est pas conventionné avec la Sécurité sociale», dit-il. Il a ainsi appelé la Sécurité sociale à revoir ses prestations et à redéployer ses offres de couverture au secteur privé.
Rym N.
