Sid Ahmed Al Ayachi, un obscur président du Rassemblement pour la concorde nationale (RCN), parti non agréé, a annoncé, dans une interview au quotidien Al Djazair News, parue mardi 21 décembre, que Said Bouteflika, frère du président de la République, envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2014 dans le cas où Abdelaziz Bouteflika renoncerait à se succéder à lui-même.
« Nous ne voyons que Saïd Bouteflika, qui a des qualifications scientifiques et a acquis une expérience politique, pour conduire la prochaine période. Si son frère Abdelaziz ne se présente pas, Said sera celui que nous soutiendrons et nous serons derrière sa candidature », a-t-il déclaré.
Selon lui, Saïd Bouteflka est soutenu par « toutes » les zaouia du pays, dont la Tidjania, et par d’anciens retraités de l’ANP. Le nombre de ces derniers serait de 250. Il a cité les noms des colonels Manouni Nouredine, Berkane Mohamed et Nadjib. « Saïd n’est pas le seul à cautionner notre action, mais ce sont plusieurs courants et personnalités politiques nationales. Nous estimons pour ce qui nous concerne que l’année 2011 sera celle des agréments », a déclaré Sid Ahmed Al Ayachi.
M. Saïd Bouteflika, affublé du titre d’homme d’influence dans le cercle présidentiel, se voit depuis plusieurs mois couvert par des amis et des adversaires du manteau du dauphin, fait partie de ceux qui inspirent et nourrissent la machine de la rumeur. Jamais, pourtant, il n’a cru bon démentir publiquement qu’il ne tire aucune ficelle de ce scénario de succession. Jamais, il n’a cherché à étouffer les informations lui prêtant des desseins pour 2014. Cette énième sortie médiatique, pointe pour la première fois 2014 comme un rendez vous précis, Ils n’est plus seulement question d’un vague parti politique, mais de l’élection présidentielle.
De même, il est quasiment impossible que cet « obscur » Ayachi, le cite nommément, lui attribuant la volonté de chaperonner un parti sans son autorisation. Les ballons de sonde se multiplient. Pour être candidat à la succession de son frère, Said Bouteflika ne peut plus avancer masqué et il le sait : 2014, approche et il faut du temps pour se faire admettre. Les masques vont très bientôt tomber.
L.M