Présidentielles 2024 : de lourdes peines requises contre Saida Neghza et d’autres candidats

Présidentielles 2024 : de lourdes peines requises contre Saida Neghza et d’autres candidats

Jeudi 8 mai, le procureur de la République près du pôle économique et financier de Sidi M’hamed a requis de lourdes peines à l’encontre de plusieurs figures politiques et économiques impliquées dans une vaste affaire de corruption. Parmi les principaux accusés figurent Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Belkacem Sahli, ancien ministre, et Abdelhakim Hamadi. Tous trois étaient candidats à l’élection présidentielle de 2024.

Le parquet a demandé une peine de 10 ans de prison ferme, accompagnée d’une amende d’un million de dinars algériens, à l’encontre de ces trois personnalités. Ces réquisitions marquent un tournant dans ce dossier sensible mêlant politique, économie et soupçons de financements douteux. Le procureur a souligné la gravité des faits reprochés, évoquant un abus de confiance, des détournements de fonds et des atteintes aux règles de transparence financière dans le cadre de leurs activités politiques et professionnelles.

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Le parquet frappe fort dans le dossier Neghza : peines lourdes et confiscations demandées

Mais les réquisitions ne s’arrêtent pas là. Le ministère public a également visé une seconde vague d’accusés : des élus locaux, des membres de la CGEA, des proches de Neghza – dont l’un de ses fils – et plusieurs citoyens impliqués dans le même dossier. Pour ces derniers, le parquet a demandé des peines allant de 5 à 8 ans de prison, accompagnées de la même amende d’un million de dinars.

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Dans un souci de justice et de récupération des avoirs, le procureur a également exigé la confiscation de tous les biens saisis dans le cadre de l’enquête. Ces biens comprendraient des comptes bancaires, des véhicules, ainsi que des propriétés immobilières.

Saïda Neghza et d’autres accusés sous la menace de lourdes peines de prison

Enfin, une dernière mesure d’envergure a été sollicitée : la confirmation du mandat d’arrêt international émis contre le deuxième fils de Saïda Neghza, actuellement en fuite à l’étranger. Ce dernier est également poursuivi dans ce dossier, pour son implication présumée dans des opérations financières illégales.

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Ce procès, très suivi par l’opinion publique, symbolise la volonté des autorités judiciaires de lutter contre la corruption à tous les niveaux. Il s’inscrit dans une série d’affaires qui ont éclaboussé le paysage politique algérien ces dernières années, touchant aussi bien des hauts responsables que des acteurs économiques influents.