Présidentielle: trois partis islamistes qualifient les résultats d' »amplifiés »

Présidentielle: trois partis islamistes qualifient les résultats d' »amplifiés »

Trois partis islamistes ont rejeté vendredi les résultats de l’élection présidentielle du 17 avril 2014 estimant que le taux de participation avait été « amplifié ».

« Le taux de participation annoncé officiellement a été amplifié et ne reflète guère l’abstention des électeurs », a estimé le Mouvement de la société pour la paix (MSP) dans un communiqué, précisant que son appel au boycott « n’est pas nihiliste mais s’inscrit entièrement dans le projet de transition démocratique auquel a appelé la coordination nationale des partis et des personnalités pour le boycott ».

Le MSP a appelé les partis et les personnalités de l’opposition à « se rassembler pour intensifier les concertations et renforcer le front d’action commune pour la réussite du projet de transition démocratique ».

Le mouvement Ennahda a, pour sa part, indiqué dans un communiqué que la décision de boycott de la présidentielle était « une bonne décision qui sert l’Algérie présentement et à l’avenir ».

Le mouvement a mis en doute les résultats annoncés par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, estimant qu’ils avaient été « gonflés, comme prévu ».

Le mouvement s’est, par ailleurs, engagé à continuer à coordonner ses actions avec les partenaires politiques pour « cristalliser une vision et mettre en place une plateforme définissant les mécanismes de transition démocratique », appelant à « de véritables réformes associant toute la classe politique et qui répondent aux aspirations du peuple à un Etat fort doté d’une Constitution consensuelle ».

Le Front de la justice et du développement a, de son côté, fait savoir qu’il n’était pas étonné par ces résultats « amplifiés de manière inédite », selon lui, imputant au pouvoir « la responsabilité de la persistance dans l’altération de l’exercice politique dans le pays, notamment les échéances présidentielles, en refusant de confier l’organisation des élections à une instance permanente indépendante ».

La formation politique a appelé l’opposition à « revoir ses positions à l’égard du pouvoir et de ses politiques » et à « s’entendre sur les exigences d’une transition démocratique reposant sur des bases saines et sur les garanties constitutionnelles et juridiques nécessaires à des élections libres et régulières ».