Le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal n’a pas pu animer son meeting prévu samedi matin dans la capitale des Hammadites, Béjaia en raison d’une tension créée par les opposants à un quatrième mandat du candidat Bouteflika.
Selon des sources locales, un climat d’émeutes régnait sur les lieux et des dizaines de manifestants se sont accrochés aux forces de l’ordre déployés en nombre. Sellal, mis au courant à sa descente d’avion, a préféré rebrousser chemin pour ne pas envenimer la situation.
Les manifestants se sont d’abord regroupés devant la salle de la maison de la culture Taous Amrouche, de la ville de Bejaia, en scandant des slogans hostiles à un quatrième mandat du candidat Bouteflika, avant que quelques uns ne pénètrent par force à l’intérieur de la salle.
Les manifestants, usant d’une violence inouïe, se sont, par ailleurs, attaqués à un bus transportant les journalistes chargés de couvrir le meeting, malmenant l’équipe d’Ennahar TV et d’autres journalistes et détruisant une caméra de la télévision nationale (ENTV).
Des éléments de la sûreté nationale ont été également blessés alors qu’ils tentaient d’empêcher les manifestants d’envahir la salle. Des unités anti-émeutes de la Sûreté nationale ont été déployées pour disperser les manifestants et rétablir l’ordre. Les manifestants, jettent des pierres et divers projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué à coups de bombes de gaz lacrymogène.
Des journalistes et leurs équipes techniques ont été évacués vers l’aéroport de Bejaia Abane-Ramdane, à bord de véhicules de la sûreté nationale.
Les mêmes sources locales ont indiqué que la plus part des manifestants sont des sympathisants de Barakat, du MAK et du RCD qui ont usé d’extrême violence et n’était la retenue des forces de l’ordre, la situation aurait dégénéré de façon plus dramatique.
C’est la première fois depuis le lancement de la campagne des présidentielles du 17 avril prochain qu’un meeting électoral est annulé pour des raisons liées à l’ordre public.