François Hollande est président de la République française pour les cinq prochaines années. La journée d’hier restera dans la mémoire des socialistes français et de toutes celles et tous ceux qui ont soutenu le candidat de la gauche face à un Nikolas Sarkozy déterminé, pourtant, à arracher un second mandat présidentiel.
L’effervescence précédant l’annonce des résultats des élections gagnait tout le pays, pas seulement.
Tandis que de gros préparatifs se faisaient place de la Bastille par les militants du Parti socialiste (PS), qui y a fêté sa victoire en 1981, (élection de François Mitterrand), les militants de l’UMP, eux, se regroupaient place de la Concorde, où ils ont festoyé la victoire de Nikolas Sarkozy, en 2007.
Ils scandaient «timidement», selon des tweets, «Hollande à Corrèze, Sarkozy à l’Elysée». Le quotidien belge Le Soir a annoncé, lui, que le rassemblement prévu par le parti présidentiel (UMP) aurait annulé le rassemblement prévu le soir à la place de la Concorde. Prémices à une défaite de Sarkozy ? La presse suisse, non tenue par la loi française interdisant la publication, avant 20 h, des résultats des élections, publie des résultats sur des songades réalisés à la sortie des urnes, présentant le candidat François Hollande vainqueur à 53 %, voire 54%, des voix exprimés.
Ce qui place le score que ferait François Hollande au-delà de la marge d’erreur propre aux sondages. C’était à 17h18 mn. Le ministère français de l’Intérieur a annoncé 71,96% de participation en métropole à 17 h, contre 70,29% au premier tour et 75,11% au second tour de 2007. Le taux d’abstention au second tour est estimé à 20,1% selon l’institut Ipsos. Contre 16,3% en 200. Ce qui conforterait l’hypothèse de la victoire de François Hollande. Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste a déclaré : «On ressent de l’émotion, on attend.»
Les résultats ne pourraient être annoncés, officiellement, qu’à 20 h. Mais, précédemment, aucun chiffre ne donnait Nikolas Sarkozy vainqueur. Toutes les sources concordaient, annonçant que François Hollande serait le président de la République française pour les cinq prochaines années. Même les renseignements généraux (RG) français ont donné François Hollande vainqueur à 52,5%. L’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey suit les élections de nos voisins de près.
Elle indique sur les ondes de la RTS : «Je ne connais pas Hollande directement. Mais c’est un rassembleur.» L’actuelle chancelière allemande avait exprimé, elle, son souhait d’une victoire de Nikolas Sarkozy pour cette élection. A l’approche de l’annonce des résultats à 20h, la place de la Bastille, lieu symbolique pour la gauche, les préparatifs gagnaient du terrain, et des ouvriers édifiaient une grande scène. Avant l’annonce officielle des résultats du deuxième des élections, deux candidats avaient,
chacun de son côté, établi son propre programme. François Hollande devrait s’exprimer depuis son fief de Corrèze, à Tulle, puis, s’il est élu, aller à Paris fêter sa victoire à la Bastille. Tandis que Nicolas Sarkozy, après avoir passé le week-end en famille, a prévu un rassemblement à la Concorde. On s’en souvient, François Hollande avait, lors du face-à-face entre lui et Nikolas Sarkozy, précédant le deuxième tour, annoncé qu’il ne réserverait un restaurant pour fêter sa victoire qu’une fois les résultats prononcés en sa faveur.
Par M. Abi
