Le second tour de l’élection présidentielle prévu dimanche prochain en Tunisie, mettra fin à la période de transition qui a duré quatre ans après la chute de l’ancien président Zine al Abidine Benali et consacrera un pouvoir légitime. Après un premier tour avec 27 candidats en lice, les électeurs tunisiens devront choisir lors de ce deuxième tour, entre le président du mouvement Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi (87 ans) et le président provisoire, Mohamed Moncef Marzouki (69 ans).
La Tunisie se dotera, avec l’élection d’un nouveau président, d’un pouvoir stable qui se chargera de la gestion des affaires publiques du pays pendant cinq années partant d’un consensus entre les partis politiques notamment après l’accord conclu entre Nidaa Tounès et le mouvement Nahda au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Il est désormais évident pour l’ensemble des courants politiques et organisations nationales qu’aucun parti quels que soient son poids et son influence sur la scène tunisienne, ne pourra gérer à lui seul les affaires du pays. Il devra associer tous les courants à la prise de décision à caractère national. D’autre part, tous les indices portent à croire que la compétition lors de ce second tour, sera serrée entre Essebsi et Marzouki qui s’évertuent à gagner le maximum de voix au sein des partis et organisations et parmi les personnalités pour remporter le scrutin.Dans cette course, Essebsi devance son concurrent Marzouki de par le nombre de partis qui ont d’ores et déjà annoncé un franc soutien dont les partis issus du parti du président déchu et dirigés par ceux qui faisaient parti du staff gouvernemental outre le soutien d’autres partis comme l’Union patriotique libre (UPL) et le Front populaire qui compte onze partis et le mouvement Afaq Tounès sans compter les micro partis.
Marzouki bénéficie, quant à lui, du soutien de plusieurs partis de droite qui ne pèsent pas lourd sur la scène dont le courant démocratique, le mouvement Wafa, le parti al Bina, dissident du mouvement Nahda, et d’autres petits partis islamistes sans représentation parlementaire.En cas de ballottage, la loi électorale favorise le plus âgé des deux candidats au poste de président de la République 0