En France la campagne électorale bat son plein. A dix jours du rendez du 22 avril, les 10 candidats en lice sont sur le terrain, et ce même si, au moins six d’entre eux, à savoir, Nathalie Arthaud, François Bayrou, Jacques Cheminade, N. Dupont-Aignan, Eva Joly Philippe Poutou, sont assurés selon les sondages effectués régulièrement depuis plusieurs semaines de ne pas être en mesure de jouer les trouble-fêtes lors de cette élection présidentielle se contentant juste de faire de la figuration.
En effet, les scores dont ils sont accrédités sont insignifiants pour pouvoir prétendre à un quelconque poids politique, quand bien même les deux candidats qui seront au second tour, peuvent lorgner sur les milliers de voix qu’ils pourraient récupérer si les perdants du premier tour instruiraient leurs militants dans le cadre du « vote utile ». François Bayrou le « troisième homme » de la présidentielle de 2007, mais qui n’a pas réussi à rééditer son exploit lors de cette élection de 2012, est de ceux qui seront courtisés et par le candidat de la gauche, François Hollande et par celui de la droite, Nicolas Sarkozy. Car si une certitude s’est dégagée à la lumière de ces semaines de campagne c’est que la présidentielle de 2012 se jouera autour du duel entre celui qui aspire à faire jouer l’alternance et celui qui prétend succéder à lui-même au bout d’un premier mandat de 5 ans. Le président sortant est, au premier tour, au coude à coude avec le candidat socialiste. C’est juste la troisième place qui est à prendre. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, l’une candidate de l’extrême droite et l’autre de l’extrême gauche, se démèneront pour aspirer à monter sur le podium. Car selon les observateurs politiques la logique qui prévaut pour ce rendez-vous présidentielle est celle de gauche-droite. La troisième voie qui avait séduit en 2007 n’opère plus auprès des électeurs français est-il souligné, d’où le retour de l’affrontement classique gauche-droite qui a, du reste, toujours dominé la vie politique en France. Mais si Hollande et Sarkozy sont assurés d’occuper les deux premières places, lors du premier tour, il reste que présentement, et au regard de la progression régulière du candidat du Front de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, il est difficile d’avancer un nom pour compléter le tiercé gagnant la troisième place. A en croire les derniers sondages, la lutte pour ce troisième ticket devrait se résumer à un autre duel qui opposerait Mélenchon à la présidente du Front national Marine Le Pen, qui de son côté remonte dans les sondages après avoir longtemps baissé. Il reste cependant que la tendance sur laquelle tous les analystes restent d’accord serait que cette élection 2012 devrait consacrer au soir du 6 mai prochain la victoire de la gauche en portant à la magistrature suprême son candidat. Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer cette future victoire. L’une d’elles est le bilan négatif du mandat 2007-2012, déjà sanctionné par l’électorat français lors des différents scrutins organisés. C’est pourquoi nombreux sont ceux que le second tour aura l’allure d’un référendum pour ou contre le président sortant Nicolas Sarkozy. Et assure-t-on, on s’achemine inévitablement vers un vote sanction.
Nadia.k
