La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 17 avril prochain s’achève ce dimanche à minuit, pour les six candidats en lice, qui ont eux et leurs représentants sillonné les différentes régions du pays pour expliquer leurs programmes électoraux respectifs.
Durant trois semaines pleines, les six candidats Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Rebaïne Fawzi et leurs représentants, outre la tenue de meetings et activités de proximité, ont eu également, recours aux médias audio-visuels publics pour séduire les plus de 23 millions d’électeurs en Algérie et à l’étranger, mais aussi aux réseaux sociaux et aux chaînes de télévision privées.
Cette campagne avait débuté notamment, lors de sa première semaine, d’une manière laborieuse, avant de s’animer voire même d’être émaillée d’incidents, notamment à Bejaïa, Metliti (Ghardaïa) et M’chdallah (Bouira).
Le candidat Belaid, engagé par son parti, le Front Moustakbal, qui a battu la campagne autour du slogan « L’avenir c’est maintenant », a animé au cours de ces 22 jours prévus pour ce faire, dans 21 wilayas.
Le candidat indépendant Benflis, soutenu par plusieurs formations politiques, a fait campagne sous le signe « Oui pour une société des libertés », à travers des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays.
Pour sa part, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à cette élection, est soutenue par plusieurs partis politiques, et organisations sociales, a chargé plusieurs représentants pour expliquer son programme basé le thème: « Notre serment pour l’Algérie ».
Les représentants du candidat Bouteflika ont animé des centaines de réunion électorales dans les 48 wilayas du pays, et à l’étranger, faisant le bilan du président sortant, et soulignant ses réalisations dans tous les domaines.
Le candidat Touati, engagé par son parti, le Front national algérien (FNA), sous le slogan « l’Algérie pour tous les Algériens », a tenu 41 meetings et activités de proximité, à travers le pays pour expliquer aux électeurs son programme.
De son côté la candidate du Parti des travailleurs (PT), Hanoune, qui a choisi de défendre la thématique: « l’édification de la deuxième République », a animé de nombreux meetings notamment dans les grandes villes du pays, pour essentiellement mettre en garde contre les menaces venant de l’extérieur et appeler à « la rupture avec le parti unique », selon elle.
Enfin, le candidat du parti AHD 54, Rebaïne, qui a opté pour le slogan « Développement-excellence-égalité », s’est adressé tout au long de cette campagne, aux électeurs dans 30 wilayas.
Thèmes accrocheurs
Les principaux thèmes développés par les six candidats et leurs représentants dans leurs réunions électorales ont été surtout, la révision de la Constitution, la démocratie et l’Etat de droit, la lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes, la promotion de la femme, la professionnalisation de l’armée, le développement économique et social.
Tous les candidats et leurs représentants ont appelé partout où ils se rendaient à un vote massif, et à un scrutin transparent et libre.
La commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEL) où siègent les représentants des six candidats et ses démembrements locaux n’ont pas chômé durant ces trois semaines d’activités électorales.
Dans sa dernière conférence de presse, le 2 avril, son président, Fateh Boutbik, avait affirmé que cette instance recevait en moyenne trois recours de candidats et leurs représentants par jour, qui portaient principalement sur l’affichage des posters des postulants sur les panneaux installés à cet effet.
Il a ajouté que la commission avait également, saisi le Premier ministre par intérim, au sujet de plaintes relatives à l’utilisation des moyens de l’Etat dans la campagne électorale, une pratique interdite par la loi électorale.
Dans l’ensemble, la campagne s’est déroulée dans de bonnes conditions et dans la convivialité, les candidats et leurs représentants s’exprimaient dans un langage correct et respectueux d’autrui.
Parallèlement aux candidats et leurs représentants qui appelaient à un vote massif, des partis et personnalités réunis dans une coordination ont défendu l’idée du boycott du scrutin, tenant deux rencontres d’évaluation de leurs actions, qui ont été couvertes par les médias, notamment publics.