Présidentielle de 2014, TAJ attend le retour de Bouteflika

Présidentielle de 2014, TAJ attend le retour de Bouteflika

Le président du TAJ entretient le suspens quant à sa position vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle. Et pour cause, Amar Ghoul a préféré ajourner la décision de son parti naissant pour se prononcer sur cette importante échéance dans un climat politique empreint d’incertitude et de confusion.

Il a laissé entendre en effet, en filigrane, que le TAJ n’hésiterait pas une seule seconde à soutenir la réélection de Abdelaziz Bouteflika, si ce dernier venait à briguer un mandat présidentiel supplémentaire.  » Premièrement, il faut attendre que le président Bouteflika rentre au pays et qu’il dit son mot et son avis et deuxièmement, chacun sera libre dans sa décision « , a-t-il vaguement répondu à une question inhérente, en marge d’une rencontre avec les cadres du parti organisée hier à Alger. Amar Ghoul, qui est néanmoins ministre des Travaux publics, a argumenté cette ébauche de décision par le caractère  » fixe  » des idéaux et des principes de son parti TAJ créé, rappelons-le, dans la foulée des agréments de nouvelles formations politiques qui avait précédé les élections législatives de l’an dernier.

Lesquels principes qui se reposent essentiellement, a-t-il expliqué, sur  » la fidélité aux hommes et aux acquis « , témoignant de la sorte son entier soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en cas d’éventuel quatrième mandat présidentiel. Plus explicite, il a affirmé qu’ » on s’intègre dans le processus de la sécurité et la stabilité du pays et les présidentielles ne sont pas une priorité actuellement mais c’est une question d’une très grande importance qui est posée au sein de TAJ « , pour dire, insinue-t-il, que son parti pourrait bien présenter un candidat à l’échéance de 2014, dont il est difficile d’imaginer un autre en dehors de sa personne.

 » Celui qui veut se présente, il se présente, chaque candidat présentera son programme et le dernier mot reviendra à l’urne transparente et la population (…) celui qui sera soutenu par le peuple on le mettra sur notre tète « , a-t-il apostrophé, n’écartant pas du tout son éventuelle candidature à cette échéance, tout en évitant de trop se focaliser sur ses ambitions personnelles, en guise de modestie, mais aussi et surtout de prudence face aux développements effrénés qui s’opèrent sur la scène nationale en cette année charnière.

Le président du TAJ a indiqué dans ce sens que son parti prépare l’élection présidentielle dans  » la sagesse « , ne cachant pas ses ambitions et ses prétentions de devenir le parti politique numéro  » UN  » sur la scène. Cependant, Amar Ghoul n’a pas lésiné sur les mots pour fustiger les  » partisans de l’instabilité  » qui profitent de la conjoncture nationale et régionale pour  » enjoliver  » leurs ambitions présidentielles.

 » Si le feu déclenche en Algérie, ça ne sera pas facile de l’éteindre et ce feu brûlera tout le monde sans exception « , a-t-il mis en garde, plaidant en faveur d’une compétition électorale saine et transparente avec à la clé le seul souci de la stabilité de l’Algérie. Par ailleurs, et concernant les questions organiques du TAJ, Ghoul a fait savoir que les opérations de structuration des instances du parti se feront dans les prochains jours, soit juste après le retour du chef de l’Etat qui subit des soins en France.

M. A. C.