Présidentielle de 2014, Le MSP affûte ses armes

Présidentielle de 2014, Le MSP affûte ses armes

Le MSP, dans son nouveau costume d’opposant, compte participer à la prochaines élection présidentielle, qui devrait se tenir théoriquement dans dix mois. Abderrezak Mokri, le nouveau dirigeant du MSP, n’a pas précisé si sa formation présentera son propre candidat ou s’il compte soutenir une autre personnalité politique. Le MSP s’inscrit désormais dans la perspective de la grande échéance électorale à venir.

Son président Abderrezak Mokri a annoncé hier que son parti ira à l’élection présidentielle. «On représente un grand parti politique en Algérie et c’est tout à fait normal et logique qu’on s’intéresse à ces consultations», a affirmé le président du MSP, qui n’a pas précisé si son parti optera pour des alliances avec d’autres formations politiques où s’il présentera son propre un candidat. «C’est le conseil consultatif qui décidera comment participer à cette élection», dira Mokri.



Une chose est sûre, le MSP compte engager des concertations avec d’autres partis politiques, «concernés par cette élection». «Les conclusions de ces concertations seront soumises au Madjlis Echoura qui aura le dernier mot sur la formule de notre participation à ce scrutin», dira encore Mokri qui ajoute que «le MSP n’est pas un parti fermé et reste ouvert à tous les Algériens et Algériennes pour utiliser leur génie, au sein du parti, au service de l’Algérie».

S’exprimant sur l’Etat de santé du président de la République, «en convalescence à Paris», Abderrezak Mokri déplore le fais que «le peu d’informations qui existent sur ce sujet nous parvienne de l’autre côté de la mer, de la bouche des responsables français». Fidèle à ses convictions politiques, le premier responsable du MSP a affirmé que son parti œuvrait pour «l’unité nationale, condition sine qua non à la réalisation de son projet visant à renforcer le rôle et la place du parti dans la société».

Mokri a indiqué que le MSP aspirait à garantir la stabilité nationale à même d’instaurer un climat idoine à l’activité politique et permettre aux partis de contribuer à la résolution des problèmes auxquels fait face la société. «Le projet du mouvement vise un rééquilibrage de l’action politique sur la scène nationale à travers le renforcement des partis politiques, de la société civile et des syndicats», a-t-il précisé. «Le MSP qui ne saurait cautionner ceux qui font de la politique dans un esprit vindicatif et destructeur, œuvre dans le cadre des constantes du mouvement dans l’intérêt des Algériens et de l’union nationale», a-t-il encore affirmé. Mokri, fraîchement élu à la tête du parti de cheikh Nahnah, a également abordé d’autres dossiers tels que les tensions sociales ainsi que la corruption qui gangrène, selon lui, tous les secteurs.

«Le pays traverse une période très sensible et ne supportera pas d’autres violences. Raison pour laquelle le pouvoir doit engager des réformes en mesure de renforcer la souveraineté nationale», dit-il. Le MSP qui a quitté le gouvernement après plus d’une décennie de cohabitation avec le pouvoir s’est dit prêt à «jouer un rôle» dans la nouvelle conjoncture politique. Il proposera même son aide au pouvoir pour sortir de la crise. «Notre main est tendue aux institutions de l’Etat», a lancé Abderrezak Mokri. Selon lui, le moment est venu pour remettre à l’opposition la gestion du pays.

Mehdi Ait Mouloud