Présidentielle de 2014, Benbitour et Benflis cherchent désespérément le soutien de l’opposition

Présidentielle de 2014, Benbitour et Benflis cherchent désespérément le soutien de l’opposition

L’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, première personnalité nationale qui a annoncé sa candidature pour la prochaine présidentielle cherche désespérément le soutien des partis politiques.

Celui qui ne croyait pas aux partis semble pris par les événements et essaye de se rattraper aux côtés des formations politiques dite de «l’opposition». Benbitour avait initié en 2011 dans le contexte du printemps arabe une initiative appelée «Alliance nationale pour le changement (ANC)».

Celle-ci a été lancée avec la participation des représentants du Mouvement El Islah, du Parti du renouveau algérien, du Mouvement de la jeunesse pour le développement (MJD), du Mouvement El Infitah, de l’Association des oulémas algériens et d’organisations syndicales. L’objectif annoncé était «l’élaboration d’une charte d’honneur de l’opposition» et d’une «plate-forme de revendications politiques», mais cette initiative n’a pas duré dans le temps.

En 2013, Benbitour annonce sa candidature pour l’échéance de 2014 et un rapprochement est né entre lui et le parti, Djil Djadid mais ce rapprochement n’a pas duré longtemps puisque le président de cette formation politique, Djilali Sofiane a annoncé sa candidature pour la prochaine présidentielle. Aujourd’hui, l’ancien chef du gouvernement se tourne vers le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Dans ce cadre, deux réunions ont eu lieu entre les deux partis mais aucune alliance n’est encore envisagée pour affronter la présidentielle d’avril 2014.

Le RCD n’a pas encore tranché sur sa participation à cette échéance, sachant qu’après la démission de Saïd Sadi du poste du président du parti, le RCD n’a pas un candidat propre au parti et pourrait se diriger vers le boycott. Benbitour a été invité à animer une conférence-débat au siège du bureau régional du RCD à Alger autour du thème «Quel avenir pour l’économie algérienne ?» et ne s’est pas empêché de critiquer la situation économique du pays.

En plus du RCD, Benbitour essaye de se rapprocher aussi de ce qui est appelé «pôle national» composé de dix-neuf formations politiques. Ce pôle n’a toujours pas un candidat pour la prochaine présidentielle. D’ailleurs dans sa dernière réunion, les partis n’ont pas tranché sur la possibilité de présenter un candidat consensuel. La création des «Partis du pôle national» a été faite le16 mars.

Le pôle était composé du Parti national algérien (PNA), du Parti national libre (PNL), du MJD, du Mouvement national d’espérance (MNE), du Parti du renouveau algérien (PRA), du Front du militantisme national (FMN), du parti Ennour El djazairi (PED), du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), du Parti algérien vert pour le développement (PAVD) et du Mouvement El-Infitah (ME). D’autres partis ont, par la suite, rejoint ce rassemblement politique qui compte à ce jour 19 formations politiques.

Dans ce cadre, une réunion est en préparation qui regroupera les partis du pôle démocratique avec la participation des deux anciens chefs du gouvernement, Ahmed Benbitour et Ali Benflis, sachant que ce dernier n’a toujours pas annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2014 mais des comités de soutien en sa faveur sont déjà installés dans quelques wilayas du pays. Ainsi, les deux hommes se disputent le soutien de ce qui est appelé «opposition».

Nacera Chennafi