Le candidat républicain Donald Trump ne lui succèdera pas à la Maison Blanche en 2017, a martelé Barack Obama, mardi, en marge du sommet de l’Asean, en Californie, en dénonçant les propos « troublants » du milliardaire sur le climat ou les musulmans.
Barack Obama a « confiance » en son peuple : les Américains n’éliront pas Donald Trump pour lui succéder. Le président des États-Unis, qui s’est exprimé, mardi 16 février, lors d’une conférence de presse en Californie, en marge du sommet de l’Asean, a dénoncé les propos « troublants » du milliardaire, mais aussi des autres candidats républicains.
« Ils [les Américains] sont conscients du fait qu’être président est un métier sérieux. Cela n’a rien à voir avec l’animation d’une émission de téléréalité », a lancé Barack Obama. « Ce n’est pas du marketing. C’est difficile. Cela n’a rien à voir avec simplement chercher à attirer l’attention des médias chaque jour », a-t-il poursuivi à l’attention du magnat de l’immobilier qui vient de remporter la primaire du New Hampshire.
Le président américain, dont le successeur sera désigné le 8 novembre, a longuement insisté sur le fait que nombre des rivaux du milliardaire épousaient les mêmes thèses – anti-musulmanes » ou « anti-immigrées » – que ce dernier. « Je pense que certains observateurs étrangers sont troublés par la rhétorique de cette primaire républicaine et des débats républicains. Et cela ne s’applique d’ailleurs pas seulement à Donald Trump », a-t-il expliqué.
Barack Obama a également évoqué la question du réchauffement climatique, complètement éludée dans la campagne républicaine. « Il n’y pas un seul candidat dans le camp républicain qui pense que nous devrions faire quelque chose pour lutter contre le changement climatique », a-t-il souligné. « Cela trouble la communauté internationale. Le reste du monde regarde et se dit : mais comment est-ce possible? ».
Obama déterminé à nommer un juge pour la Cour suprême
Le président américain a par ailleurs appelé ses adversaires républicains à s’élever au-dessus des clivages politiques concernant la nomination d’un successeur au juge conservateur de la Cour suprême, Antonin Scalia, décédé samedi. « La Constitution est très claire sur ce qui doit se passer maintenant », a-t-il lancé. « Lorsque un poste est vacant à la Cour suprême, le président des États-Unis nomme quelqu’un et le Sénat se prononce sur cette nomination ».
Dès l’annonce du décès d’Antonin Scalia, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a averti qu’il reviendrait au prochain locataire de la Maison Blanche de désigner un remplaçant. À ses yeux, le peuple américain « doit avoir son mot à dire » dans le choix du prochain juge de la Cour suprême.
La couleur politique du successeur du très conservateur Antonin Scalia pourrait avoir un impact considérable sur les décisions à venir sur les grandes questions qui secouent la société américaine. Sa disparition a en effet laissé la plus haute juridiction américaine avec une parité de quatre juges conservateurs face à quatre magistrats considérés comme progressistes.
Avec AFP