Présidentielle 2024 : Sahli, Neghza, Hamadi et 80 accusés jugés

Présidentielle 2024 : Sahli, Neghza, Hamadi et 80 accusés jugés
Cour-d-Alger

Belkacem Sahli, Saida Neghza et Abdelhakim Hamadi sont dans la tourmente. Déjà condamnés par une lourde peine, ils devront comparaitre de nouveau devant la justice.

Impliqués dans une grande affaire de corruption électorale, Belkacem Sahli, Saida Neghza et Abdelhakim Hamadi ont été jugés le 8 mai dernier. Le 26 mai, le pôle pénal économique et financier près tribunal de Sidi M’hamed a prononcé à des peines maximales à l’encontre de Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hammadi dans l’affaire de corruption électorale liée à la présidentielle 2024.

Le tribunal a condamné chacun des trois principaux accusés à 10 ans de prison ferme, assortie d’une lourde amende de 1 million de dinars.

Aussi, les proches des accusés ont été condamnés. Il s’agit notamment des enfants de Neghza, qui ont été condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison ferme. Quant aux autres accusés, notamment des élus, des membres de la Confédération générale des entreprises et des citoyens, les peines prononcées par le juge varient entre l’acquittement et des peines de 5, 6 et 8 ans de prison ferme.

LG Algérie

Sahli, Neghza, Hamadi et 80 accusés jugés par la Cour d’Alger le 1er juillet prochain

Mais ce n’est pas encore fini pour Sahli, Neghza et Hamadi. Accusés dans l’affaire d’achat de signatures d’élus comparaîtront le 1er juillet devant la Cour d’Alger. 80 autres accusés sont également concernés par l’audience. Ils seront rejugés dans le dossier concernant « l’achat de signatures d’élus en échange de parrainages pour la candidature à l’élection présidentielle de septembre 2024 ».

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Selon le média arabophone « Echourouk », cette affaire de « corruption électorale » sera examinée par la 10e chambre pénale de la cour d’appel d’Alger. Le moins que l’on puisse dire, est que les accusés font face à de lourdes charges. Il s’agit d’octroi d’avantages indus, trafic d’influence, attribution ou promesse de dons en numéraire pour l’obtention de votes, abus de fonction, réception de dons en numéraire ou de promesses en échange de votes ainsi que l’escroquerie.

Air Algérie : Peines allégées dans l’affaire des voyages frauduleux

Le 18 mai dernier, la Cour d’Alger a rendu son verdict dans une affaire impliquant onze accusés, dont neuf employés d’Air Algérie, poursuivis pour des pratiques frauduleuses liées à l’organisation de voyages touristiques.

La première chambre pénale a décidé d’alléger les peines des principaux accusés, les réduisant de trois à deux ans de prison ferme. Parmi les condamnés figurent des responsables clés : le secrétaire général du syndicat, le président du comité de participation, le président du comité des œuvres sociales, ainsi que le propriétaire d’une agence de tourisme.

Les accusations portaient sur plusieurs infractions graves, notamment :

  • Attribution irrégulière de marchés
    Abus de fonction
    Négligence causant des pertes financières
    Falsification de documents commerciaux

Cette décision va à l’encontre des réquisitions du procureur général, qui avait demandé un durcissement des peines jusqu’à trois ans de prison ferme. À noter que le commissaire aux comptes contractuel d’Algérie a été le seul à être acquitté de toutes les charges dans cette affaire qui concernait principalement le gonflement des factures de séjours touristiques en Turquie, en Tunisie et à Dubaï.