Présidentielle 2019: Des candidats, des intentions et des positions à demi-mot

Présidentielle 2019: Des candidats, des intentions et des positions à demi-mot

Ça y est, maintenant que les délais constitutionnels de l’échéance présidentielle sont actés, les langues des prétendants à la magistrature suprême se sont déliées. Les leaders de la classe politique n’étaient pas peu-nombreux à se mettre en avant. D’autres, bien qu’ayant l’empreinte sur le paysage politico-médiatique et l’ancrage électoral, sont moins présents et n’étaient pas en reste.

Ainsi va la fièvre électorale qui a vu l’annonce de la candidature de l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis. Le président de Talaie El Hourriyet qui, après avoir «pris acte» de la convocation du corps électoral, s’est adressé au ministère de l’Intérieur, dans une lettre d’intention, où il fait part de son ambition de postuler à la prochaine échéance électorale. S’il venait à déposer un dossier de candidature, Benflis sera à sa troisième tentative d’accès au poste de président de la République, après les échecs de 2004 et de 2014.

L’actualité du jour a été marquée également par le tonitruant activiste politique, Rachid Nekkaz, qui a refait surface, pour annoncer, via une vidéo publiée sur son compte Facebook, s’être déplacé au siège du ministère de l’Intérieur pour retirer le formulaire électoral de souscription. Connu pour être l’homme du «buzz», le malheureux candidat aux présidentielles de 2014 entame désormais la course et fait appel pour collecter les 60 000 signatures exigées pour valider sa candidature.

Des anciens militaires aussi. L’exemple, le seul d’ailleurs, s’appelle Ali Ghediri, général-major à la retraite, qui venait d’afficher son ambition de postuler à la tête de l’État. Dès lors on comprendra peut être mieux, ses sorties récemment faites dans la presse, qui lui ont valu une sortie énergique du MDN, qui l’a rappelé, maintes fois, à l’obligation de réserve à laquelle sont astreints les anciens effectifs de l’ANP depuis la loi en vigueur de 2016. «J’ai décidé de relever le défi en me portant candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019», a-t-il écrit dans un long message rendu public.

Du côté maintenant des personnalités politiques les plus en vue, figure le chef du MSP, Abderrezak Makri, qui a annoncé, quoi qu’à demi-mot, l’intention de son parti d’aller à la course d’El Mouradia. Toutefois, il n’y a pas que lui, d’autres figures du MSP lui tiennent tête. Pour le candidat en tout cas, la décision attendra vendredi prochain, à l’issue de la réunion du Conseil consultatif du MSP. C’est dire combien d’acteurs de la classe politique sont dans l’attente avant d’annoncer au grand jour leur ambition pour la plus importante échéance électorale du pays.

D’autres par contre n’ont pas attendu la convocation du corps électoral pour dire haut ce qu’ils visent haut. Il y a à citer parmi eux Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, Fethi Ghares du MDS ou encore l’éternel Ali Zeghdoud du Rassemblement Algérien.

Farid Guellil