Organisation des structures, renouvellement des directions, tenue de congrès, les partis sont en plein chantier organique.
A quelques mois de l’élection présidentielle 2014, les partis politiques engagent une course contre la montre. Organisation des structures, renouvellement des directions, tenue de congrès, les états-majors des formations politiques sont en plein chantier organique. Ces derniers doivent tout achever avant la présidentielle. Le week-end dernier, plusieurs partis se sont consacrés à leurs affaires internes.
A commencer par le RND qui a tenu son conseil national jeudi. Lors de cette réunion, le parti a pu tracer les grandes lignes de sa feuille de toute. Il a programmé son 4e congrès pour les 26, 27 et 28 décembre 2013.
Le choix de cette date n’est pas fortuit. Il intervient trois mois avant le rendez-vous électoral. Ce qui explique que la deuxième force politique veut mettre de l’ordre dans ses affaires intérieures pour se préparer à l’élection présidentielle. Lors de ce congrès, il sera question d’élire le secrétaire général du parti. Géré par intérim par le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, le RND prend tout son temps pour panser ses «blessures» et mûrir ses choix. La carte RND aura un poids dans les prochaines élections. Même s’il ne présentera pas de candidat, le RND sera d’un grand appui au candidat du «consensus..». Pour sa part, le mouvement Ennahda a tenu son conseil consultatif, vendredi dernier.
Son secrétaire général, Fatah Rebiai, a déclaré ouvertement que son mouvement était «concerné» par la prochaine élection présidentielle et s’activait à examiner plusieurs points en relation avec cette échéance. Intervenant à l’ouverture de la session, M.Rebiai a indiqué que son parti se «prépare à examiner les idées en débat, que ce soit au sein de l’Alliance de l’Algérie verte, au niveau des partis de défense de la mémoire et de la souveraineté ou dans d’autres espaces». Pour le secrétaire général d’Ennahda, ces élections pourraient être «un tournant vers un véritable pluralisme politique en Algérie pour peu que les garanties de régularité et de crédibilité soient assurées et l’hégémonie de l’administration écartée».
Son allié de l’Algérie verte, Abderezzak Mokri, a bien identifié la position de son parti. «Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) est dans l’opposition pour servir le pays», a affirmé Mokri lors d’un meeting avec les militants à Béchar. «Nous voulons, à travers notre opposition, servir le pays et lutter contre la corruption qui menace réellement sa stabilité», a-t-il expliqué. M.Mokri a estimé que «le dernier congrès de son parti a permis à celui-ci de se renforcer davantage et d’être prêt aux prochaines échéances politiques, de même que d’être la première force politique du pays». Le plus vieux parti de l’opposition n’est pas en reste.
Le Front des forces socialistes (FFS) a procédé vendredi à l’installation de son état- major. Lors d’une session extraordinaire du conseil national du parti, les membres du secrétariat national ont été installés par le Premier secrétaire du parti, Ahmed Betatache. Lors de cette session, le premier secrétaire a présenté le programme d’action qui a été débattu le même jour par les membres du conseil national.
Ce programme sera soumis à approbation lors de la prochaine session du parti. Par ailleurs, le parti de Tajamoue Amal El Djazaïr, de Amar Ghoul, vient d’achever la restructuration de ses comités au niveau des différentes wilayas du pays. Autant d’activités qui renseignent sur un début de la course à la magistrature suprême, même si les candidats à la candidature tardent encore à se manifester.