Présidentielle 2014, Pas d’alliance pour El Islah

Présidentielle 2014, Pas d’alliance pour El Islah

Le Mouvement El Islah s’est interrogé, hier, sur le rebondissement de l’affaire Khalifa qui défraye la chronique judiciaire ces jours-ci.

S’exprimant à l’ouverture des travaux de la réunion du conseil consultatif du parti (madjliss echoura), le secrétaire général du Mouvement El Islah, Djahid Younsi, estime que « le timing n’est pas le fait du hasard. Cette affaire pourrait être exploitée pour des raisons électorales. Nous appelons à ce qu’elle soit traitée après la présidentielle de 2014 ».

El Islah devrait rendre publique, aujourd’hui, sa position sur l’échéance de 2014, à l’issue de la réunion de son conseil consultatif. Hamlaoui Akkouchi, président de cette instance, a fait savoir peu avant la réunion qui s’est poursuivie à huis clos, que le prochain rendez-vous électoral occupera l’essentiel des débats du madjliss et que la position « officielle » du Mouvement sera connue au terme des travaux.

Le SG du parti, Djahid Younsi, ex-candidat à l’élection présidentielle de 2009, soutient que « quelle que soit la décision à prendre, le Mouvement sortira vainqueur puisque la démarche à suivre sera mûrement réfléchie ». Djahid Younsi estime que la scène politique nationale est caractérisée par une léthargie totale, attestant son constat par l’absence de programmes chez les partis politiques.

El Islah ne semble plus intéressé par l’appel aux alliances politiques, lancés par quelques formations politiques. « Ce sont des nouveaux partis et qui manquent de programme et de vision politiques. Ils tentent de s’imposer sur la scène en appelant à la révision de la Constitution », estime-t-il. L’orateur dira que le pouvoir réel en Algérie n’est pas entre les mains du gouvernement, mais « derrière le rideau ». Il dira à ce propos que « les partis doivent se lancer dans la concurrence pour avoir ce véritable pouvoir et non des postes au gouvernement ».

Le chef de file du Mouvement trouve que le front social est « en plein agitation » avec les émeutes qui éclatent un peu partout dans le pays. Pour le leader d’El Islah, ces mouvements de colère prouvent l’échec du gouvernement. Il déplore au passage l’absence de dialogue constructif entre l’Exécutif et la classe politique pour débattre des problèmes posés.

M. Kechad