ALGER – Le président du Syndicat national des médecins généralistes de Santé publique (SNMGSP), Dr Salah Laouar, a plaidé jeudi à Alger, pour que la médecine générale soit une spécialité, soulignant le rôle central que joue le médecin généraliste dans la prise en charge du malade.
« Le statut du médecin généraliste doit évoluer vers une spécialité, et sa carrière ne doit pas rester figée. Il est appelé à s’adapter aux nouvelles donnes et aux évolutions que connaît le monde de la santé », a déclaré M. Laouar à l’APS, en marge du 3ème congrès national ordinaire du SNMGSP.
Il a plaidé, à cet effet, pour que le médecin généraliste occupe « une place centrale, à travers une formation de qualité et continue, en vue de lui permettre d’améliorer ses compétences pour apporter des solutions adéquates aux problèmes des patients en leur offrant le meilleur des soins ».
Dr Laouar a estimé que pour instaurer un diplôme de spécialiste en médecine générale « il est nécessaire d’augmenter la durée de la formation du médecin généraliste, en la portant à 8 ans » (contre 7 ans actuellement).
Il a, en outre, mis en avant la nécessité de hiérarchiser la pyramide des soins pour améliorer la prise en charge des usagers de la santé, comme il a souligné le rôle important que pourrait jouer le médecin généraliste spécialiste, notamment, en matière de « prise en charge des programmes de préventions, des diagnostics précoces, et aussi la sensibilisation et agir pour modifier les facteurs de risques ».
Il a relevé, également, qu’ »avec sa présence sur l’ensemble des 48 wilayas du pays, l’Etat gagnerait en investissant sur le médecin généraliste ».
Il est à rappeler, sur ce point, que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait déjà souligné que le médecin généraliste doit constituer la pierre angulaire du système de santé national au regard du travail qu’il accomplit.
« Il est absolument nécessaire que le médecin généraliste soit réhabilité au regard du travail colossal qu’il accomplit », avait-il indiqué, soutenant que la réhabilitation de cette fonction est d’autant plus nécessaire, vu que c’est lui qui reçoit le patient, détermine la pathologie, puis commande la régulation de l’offre de soins spécialisés.
Revenant sur l’événement, le président du SNMGSP a précisé que plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de ce 3ème congrès, qui porteront, entre autres, sur le volet organique, avec l’élection d’un nouveau bureau national et d’un nouveau président, la loi sanitaire, ainsi que la situation socio-professionnelle des travailleurs.