Présents dans 34 sites en Tunisie, au Niger et en Libye: Les GI’S ceinturent nos frontières

Présents dans 34 sites en Tunisie, au Niger et en Libye: Les GI’S ceinturent nos frontières

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La Libye accueille à elle seule au moins trois avant-postes de l’armée américaine…

The Intercept un magazine américain, a publié le week-end dernier des documents sur la présence militaire des États-Unis en Afrique. Selon ce magazine, cette présence est très importante contrairement à ce que prétend le Pentagone qui reconnaît une présence modeste. Elle est marquée par l’installation de nombreuses bases a priori dans des régions où l’on note la présence des groupes terroristes! Il s’agit de 34 sites selon les documents publiés par le magazine. On les compte en Somalie, en Afrique de l’Est, au Sahel, en Libye, au Tchad et dans le golfe de Guinée. Par ces sites, les Américains pensent combattre Al Qaïda au Maghreb islamique, les Shebab et Boko Haram.

Le magazine ne manquera pas de préciser que les USA disposent également de sites dans trois pays voisins de l’Algérie dont le Commandement des USA en Afrique, Africom, use dans ses opérations. Ces trois pays sont la Libye, le Niger et la Tunisie. Le magazine note que «la Libye accueille à elle seule au moins trois avant-postes de l’armée américaine, près de la côte libyenne, d’une base de drones en Tunisie, probablement celle de Sidi Ahmed d’où les États-Unis opèrent depuis quelques années et au Niger où l’on est en train de construire une base près d’Agadez, ville située à moins de 500 kilomètres de la frontière algérienne».

La même source indique que «Cette base serait le principal avant-poste de l’armée américaine en Afrique de l’Ouest. Située sur la base aérienne nigérienne 201, le coût de la construction de la base s’élève à 100 millions de dollars et devrait coûter aux États-Unis plus de 250 millions de dollars d’ici 2024.» Ces nouvelles révélations, d’ailleurs préoccupantes, sont contraires aux déclarations de l’Africom qui annonçait à chaque fois, que les bases militaires américaines en Afrique sont limitées.

La même source rapporte, en citant Adam Moore un expert de la présence américaine en Afrique, que «la distribution des bases suggère que l’armée américaine est organisée autour de trois théâtres de lutte antiterroriste en Afrique: la Corne de l’Afrique (Somalie, Djibouti, Kenya), la Libye, et le Sahel (Cameroun, Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso)». On ajoute que «les États-Unis ne disposent que d’une seule base au sud de l’Afrique, révèlent les documents de la même source», précisant: «Il est de plus en plus difficile pour l’armée américaine de prétendre qu’elle dispose d’une empreinte légère en Afrique», estime l’interlocuteur du magazine qui atteste «rien que sur les cinq dernières années, elle a établi ce qui est, peut-être, la plus grande base de drones au monde à Djibouti, qui est impliquée dans des guerres sur deux continents, au Yémen et en Somalie».

Que cherchent réellement les USA en Afrique? Pourquoi cette présence importante? Comment interpréter le fait que l’Algérie soit assiégée? Nul n’ignore que l’utilisation de drones sert avant tout à l’espionnage. L’Algérie en avait abattu un en 2013, au niveau des frontières avec le Mali, depuis, l’Algérie ne pouvait rester les bras croisés et a déployé de gros moyens pour surveiller son espace aérien. En décembre 2017, soit il y a une année, le Niger et les Etats-Unis avaient signé un accord (mémorandum of understanding) autorisant l’armement des déployés dans le nord du pays, selon le New York Times. Autrement dit, les USA ont imposé ainsi leurs drones à l’Algérie. L’Algérie est- elle une cible pour les USA?