Il ne se passe plus un rendez-vous d’envergure sous quelque patronage que ce soit sans que des injonctions d’en haut enjoignent aux organisateurs d’y prévoir un hommage au président de la République. Colloques, séminaires, congrès, rencontres importantes ou même des visites ministérielles à l’intérieur du pays sont devenus autant d’opportunités médiatiques pour les zélés de l’allégeance et autres partisans du cinquième mandat de souscrire à un rituel symptomatique de l’empressement des intendants autant que des sujets serviles afin de témoigner de leur “dévouement” au chef de l’État. Étalon, tableau, sculpture, sépulture, burnous à n’en plus les dénombrer sont offerts au président Bouteflika en chaque circonstance. Le dernier présent en date, œuvre de la faculté de droit de l’université de Constantine, est une robe de magistrat remise en marge du séminaire national sur les modèles de gestion des collectivités locales, tenu mercredi.
