Présence des observateurs internationaux au scrutin du 10 Mai,L’affaire est en cours de négociation

Présence des observateurs internationaux au scrutin du 10 Mai,L’affaire est en cours de négociation

Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a évoqué hier la présence des observateurs internationaux comme autre garantie de la transparence du scrutin du 10 mai prochain.

Mohamed Talbi dira que le dossier est encore en cours de négociation. «Nous avons reçu des délégations de précurseurs de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’ONU. Nous avons discuté de l’établissement d’un mémorandum d’entente, soit une sorte de cahier des charges définissant le rôle et les missions de chaque partie, l’organisation à mettre en place et les limites de chaque partie. Nous allons recevoir bientôt les négociateurs pour entamer la mise en œuvre de ces mémorandums où chaque organisation exprimera ses besoins», a-t-il expliqué.

«Donc ce n’est pas encore tranché définitivement», dira-t-il. Le représentant du ministère de l’Intérieur est revenu sur la polémique suscitée par les partis politiques à propos de l’inscription des militaires sur des listes électorales à Tindouf, affirmant «qu’il ne s’agit pas d’inscriptions en bloc ou hors délais consacrées à la révision des listes électorales mais des inscriptions qui ont eu lieu dans le cadre des réclamations et durant la période des recours judiciaires prévus par la loi».

Il a expliqué que les tribunaux saisis sont en train de statuer dans certains cas sur le bien-fondé de ces listes. «Ils ne font qu’appliquer la loi et peuvent accepter ou radier les inscriptions qui leur ont été soumises», a-t-il soutenu. Pour lui, «la loi n’interdit pas l’inscription par l’administration des éléments de l’ANP mobilisés dans les zones frontalières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou l’apport de secours aux populations en cas d’intempéries pendant la période de révision des listes électorales».

«Ça a été toujours fait comme ça. L’essentiel est de respecter la loi et de radier leurs noms de la liste de leur lieu de résidence avant de les inscrire sur les nouvelles listes», dira-t-il en appuyant son explication par le fait que «ces éléments ont le droit de voter au même titre que tous les citoyens algériens, d’autant qu’ils ne peuvent pas avoir tous des permissions le jour du scrutin pour accomplir leur devoir électoral».

Plus de cadres au secrétariat de la commission de surveillance des élections

Il rappellera que le fichier électoral sera soumis aux partis politiques, comme le stipule la règlementation en vigueur. Evoquant le «regrettable» incident relatif au gel de l’activité des membres de la commission nationale de surveillance des élections législatives, l’invité de l’émission «100% politique» de Radio Algérie Internationale (RAI) a affirmé que la séance de travail «franche», tenue la semaine passée,

avant que la commission ne décide de reprendre son travail, s’est soldée d’un «commun accord» sur «le renforcement de la représentation au niveau du secrétariat permanent de cette commission en cadres de haut niveau qui vont représenter les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances». Mohamed Talbi est catégorique, «la commission n’a pas pour vocation de gérer l’argent public ou d’ordonner quoi que ce soit sur le plan budgétaire et financier», a-t-il indiqué,

soulignant que la loi parle «d’un soutien logistique» qui devrait être mis en place au bénéfice de cette commission pour lui permettre d’accomplir ses missions». «Nous avons fait l’essentiel en mettant à sa dispositions les moyens matériels, techniques, administratifs, matériels et humains nécessaires à son fonctionnement», a-t-il dit. «Pour nous, le dossier est clos.»

A propos du déroulement du scrutin, le représentant du ministère de l’Intérieur a affirmé que 950 dossiers de candidature ont été retirés, dont plus de 500 pour les listes indépendantes et d’autres dossiers pour 24 partis politiques dont 4 nouvellement agréés. Il avance que toutes les conditions matérielles et techniques ont été mises en place pour garantir la transparence du scrutin et la neutralité de l’administration, un devoir que tous les agents à tous les niveaux doivent honorer.

Pour cela, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales compte investir le terrain en organisant des regroupements régionaux pour tous les intervenants dans le processus électoral. «C’est Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, qui va réitérer les mises en garde du président Bouteflika concernant le strict devoir de neutralité envers tous les intervenants,

qu’ils soient partis politiques ou candidats indépendants de manière à les traiter de façon équitable. Ces regroupements permettront également «d’évaluer les préparatifs en cours, de voir la façon dont sont organisées les collectivités locales et d’apporter les correctifs pour le perfectionnement du dispositif déjà mis en place».

Par Nouria Bourihane