L’Algérie a réalisé mercredi 3 décembre l’une de ses plus importantes acquisitions de l’année, en achetant entre 810 000 et 900 000 tonnes d’une denrée stratégique, le blé tendre, lors d’un appel d’offres international.
Selon des sources européennes relayées par Reuters, cette opération dépasse les prévisions initiales et illustre la volonté du pays de sécuriser ses stocks pour 2026.
La participation d’environ dix entreprises commerciales aux transactions souligne l’importance et la compétitivité de l’opération.
Le prix moyen s’est établi à 256 dollars la tonne, coût et transport inclus. Reflétant une réponse directe aux besoins croissants en importations de l’Algérie.
Importation de 900 000 tonnes de blé tendre : l’Algérie anticipe ses besoins alimentaires pour 2026
Les livraisons de cette commande seront effectuées en deux vagues :
- Du 1ᵉʳ au 15 février 2026
- Du 16 au 28 février 2026
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Pour les cargaisons provenant de l’hémisphère sud, notamment d’Amérique du Sud ou d’Australie, les expéditions pourront être anticipées d’environ un mois, afin de garantir le respect des délais.
Les origines exactes des approvisionnements restent flexibles, l’Algérie achetant sur des sources optionnelles, ce qui pourrait inclure la mer Noire, l’Argentine ou l’Australie. Cette stratégie de diversification permet de réduire la dépendance à un seul fournisseur et d’assurer une continuité d’approvisionnement.
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Cet appel d’offres témoigne également du dynamisme du marché mondial de cette denrée et de la capacité de l’Algérie à planifier ses importations stratégiques de manière efficace. Cela dit, les chiffres et volumes pourraient encore être ajustés dans les prochains jours.
L’Algérie diversifie ses fournisseurs : recul des importations de blé en provenance de France
Depuis plusieurs mois, les exportations françaises de blé vers l’Algérie chutent fortement. Les cargaisons qui partaient régulièrement de Rouen et d’autres ports céréaliers vers Alger se font plus rares. Obligeant les producteurs français à repenser leurs débouchés.
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Jean-François Lepy, directeur général de Soufflet Négoce, précisait que jusqu’à 15 % des volumes habituels perdaient leur débouché algérien et que les cargaisons se dirigeaient désormais vers d’autres marchés. Cette situation reflète la volonté de l’Algérie de diversifier ses fournisseurs. Réduisant sa dépendance à un seul partenaire et adaptant ses importations aux besoins stratégiques de 2026.
