Près de 3 mois après l’assassinat du directeur de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, son successeur n’est toujours pas connu.
Le poste du DGSN par intérim est toujours assuré par Abdelaziz Affani, directeur général de la Police judiciaire. Le nouveau DGSN devant être nommé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Les fonctionnaires de la police attendent toujours la désignation de leur nouveau chef. Plusieurs noms ont été avancés sur l’éventuel remplaçant de Tounsi assassiné dans des conditions dramatiques dans son bureau le 25 février dernier.
Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, avait pourtant laissé entendre, dans une déclaration faite quelques jours après l’assassinat de Tounsi que “son successeur a été désigné” sans le nommer. Cette thèse a été confortée plus tard par le Premier ministre lui-même en affirmant que le nouveau directeur de la Sûreté nationale sera installé au lendemain du 40e jour du décès de Ali Tounsi.
Près de 3 mois sont passés sans que le nouveau DGSN soit désigné, et le commissaire divisionnaire Aziz Affani assure toujours l’intérim.
Sera-t-il confirmé dans ce poste ? En réunissant les cadres de la police, le ministre de l’Intérieur avait en quelque sorte fait la campagne de Affani. Mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, la police n’a toujours pas de patron.
Plusieurs noms de hauts officiers de l’armée ont été aussi avancés pour occuper le poste, entre autres, un général, un colonel en retraite, un conseiller de Zerhouni et le nom d’un inspecteur général de la sûreté en retraite. Un autre nom est venu aussi s’ajouter à la liste, celui d’un ancien secrétaire général au ministère de l’Intérieur et ex-wali à Alger.
Selon nos sources, ils auraient même été reçus à la présidence de la République. Mais la dernière déclaration de Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, selon laquelle “il n’y avait pas de candidats et que le président de la République est le seul habilité à désigner le nouveau DGSN” a faussé toutes les spéculations et remis les compteurs à zéro.
La course est-elle pour autant terminée ? Loin s’en faut. Selon des observateurs, s’il était jugé de nommer un policier de carrière, Affani aurait été installé vu sa longue expérience. Mais ce n’est pas tout à fait évident tant que les tractations se poursuivent en vue de désigner un successeur à la tête de la DGSN.
Il semblerait en tout cas que ce retard dans la nomination d’un successeur relève de la sensibilité du poste et de la difficulté de trouver un homme de la trempe du défunt Tounsi qui a mené d’une main de fer dans un gant de velours la gestion d’une institution sensible vu sa proximité avec le citoyen.
En procédant à sa modernisation tout en maintenant la discipline au sein de ce corps ainsi que la formation et le développement vu sa longue expérience surtout dans la lutte contre le terrorisme, le défunt avait marqué en 15 années de gestion de son empreinte la DGSN. Ce qui, bien entendu, placerait la barre très haut dans le choix des candidatures.
NEÏLA B.