Près de 800 femmes enceintes décèdent chaque année en Algérie

Près de 800 femmes enceintes décèdent chaque année en Algérie

La mortalité maternelle reste sensiblement élevée. L’Algérie est encore loin de la moyenne mondiale qui est de 40 décès pour 100 000 femmes.

Selon les dernières statistiques de l’Institut national de santé publique (INSP), le taux de mortalité est de 86 pour 100 000 femmes. «Pas moins de 750 femmes décèdent chaque année en Algérie pendant ou juste après l’accouchement, dont 55% de cas surviennent dans les hôpitaux», a précisé, aujourd’hui, Mme Malika Adjali lors de son intervention à la conférence consacrée à la prise en charge de la santé du citoyen dans la région du Maghreb. Professeur en médecine et chef de service à l’INSP, Mme Adjali a indiqué que plus de 57% des cas de décès sont enregistrés parmi les femmes enceintes évacuées vers les hôpitaux par les structures de proximité. Elle relève ainsi le taux de suivi prénatal dans les zones enclavées qui reste insuffisant. Il ne dépasse pas 21,64%. L’écart est énorme entre ces zones et la capitale qui jouit d’un taux de suivi prénatal de 98,7%. Pour faire baisser la mortalité maternelle, Mme Adjali appelle à la construction de cliniques dans ces régions enclavées et à les équiper de tous les moyens matériels et humains pour réduire au maximum les transferts vers les hôpitaux. Des transferts qui peuvent occasionner la mort des femmes enceintes.

Sonia B.