Des milliers d’Algériens se trouvent actuellement bloqués en territoire libyen, selon une source locale. Ils étaient, avant les événements que ce pays connaît depuis quelques semaines, au nombre de 8147 ressortissants. Entre 1200 et 2000 ont pu regagner l’Algérie, par Illizi notamment, et les autres sont restés bloqués à cause de la fermeture des aéroports libyens, rendant la mission des autorités consulaires algériennes et d’Air Algérie des plus difficiles.
Ce qui a compliqué les choses pour nos ressortissants, ce serait la fermeture par les autorités libyennes de ses frontières avec l’Algérie qui, pourtant, ont gardé celles avec la Tunisie et l’Egypte ouvertes durant un laps de temps qui pourrait, éventuellement, être suffisant pour permettre aux ressortissants des deux pays de quitter le territoire libyen.
La fermeture des frontières est contraire à l’appel lancé récemment par le Haut commissariat aux réfugiés, de l’ONU, demandant aux pays voisins à la Jamahiriya Libyenne de laisser leurs frontières ouvertes pour que les pays de la région puissent accueillir, éventuellement, des réfugiés fuyant les manifestations qui auraient fait, jusque-là, «des milliers de morts et de blessés».
La situation de nos compatriotes se trouvant actuellement en Libye serait «délicate», surtout quand une sorte de «chasse à l’Algérien» semble être engagée. En effet, des Algériens sont accusés de compter parmi les «mercenaires» que le pouvoir de Mouammar Kadhafi aurait engagés pour réprimer les manifestations hostiles au leader libyen. Des accusations qui devraient être prises sous réserves, d’autant plus que «les Algériens se trouvant bloqués malgré eux pourraient être accusés de mercenariat au profit de Kadhafi», estime une source locale.
Des témoignages de manifestants libyens font état du «recrutement» par Mouammar Kadhafi de «mercenaires payés à un millier de dollars, par personne et par jour», rappelle-t-on. «Il s’agit de mercenaires venus de plusieurs pays d’Afrique», selon eux. D’autres sources font état du recrutement par Mouammar Kadhafi de «pilotes de l’Europe de l’Est», pour «combler le vide» laissé par les démissions de nombreux pilotes libyens, refusant de bombarder leurs compatriotes.
M. A