Près de 5000 cas d’intoxication alimentaire chaque année : Le prix de la négligence

Près de 5000 cas d’intoxication alimentaire chaque année : Le prix de la négligence

Ces infections, en effet, ne cessent de faire des victimes notamment durant la période des grandes chaleurs qui restent propice à la recrudescence du nombre de victimes.

La présence des risques d’intoxication alimentaire est une réalité, de plus en plus évidente et les pics relevés durant les mois de juillet et Août, en raison de la forte demande sur certains produits sensibles et facilement altérables, est révélatrice de l’ampleur prise par ces infections, dans notre pays, en l’absence de la culture de consommation.

Aujourd’hui, le manque d’hygiène et le non respect de la chaîne de froid par les producteur et le commerçant détaillant, en sont, souvent, à l’origine de nombreux cas d’intoxications, notamment avec la prolifération du commerce informel qui a favorisé, ces dernières années, la vente de produits périssables, exposés au soleil, à la manipulation ou encore déposés à même le sol et à proximité de regards d’eau usée, sans se soucier de la santé du consommateur.

Il faut dire que les marchés regorgent actuellement de denrées alimentaires, importées, proposées à moitiés prix, voire même bradées, tout en veillant à ce que la date limite de consommation ne soit pas lisible.

L’absence des services de contrôle, sur le terrain, explique l’élargissement du commerce informel désormais à la vente de denrées alimentaires sur les trottoirs et au niveau des quartiers, proposant ainsi, de la tomate concentrée, aux raisins secs, aux prunes, en passant par l’huile d’olives et même des pâtes.

Cette inconscience et ce laisser- aller mettent aujourd’hui, en péril la vie du consommateur, qui se laisse facilement prendre par la tentation, pour économiser quelques dinars.

Il faut dire aussi que l’hygiène reste le parent pauvre pour de nombreux restaurateurs qui vont jusqu’à ignorer les règles les plus élémentaires, en la matière, quand au fameux certificat de conformité, c’est une autre paire de manches, puisqu’elles ne figure pas dans les mœurs algériennes.

Les bureaux d’hygiène communaux, tout comme les services de contrôle s’avèrent désarmés face à l’anarchie qui caractérise l’activité commerciale, notamment celle, liée à l’activité de la restauration rapide qui a poussé, ces dernières années, tels des champignons, n’épargnant ni les gares routières, ni les plages. En fait, le fast-food, gagne désormais même bains maures, les stades et marchés, pour proposer des sandwichs, la qualité et au contenu douteux. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Rien que durant le premier semestre de 2010, pas moins de 1337 cas d’intoxication alimentaire, ont été recensés en Algérie, dont 54% de ces cas surviennent dans des établissements tels que les universités et les écoles, donc, collectives.

De plus en plus, les associations de la protection des consommateurs sont interpellées pour, vulgariser les dangers de la négligence et inciter à la création de nouveaux réflexes, voire une culture de consommation, pour éviter d’être le cobaye du non professionnalisme et de l’amateurisme.

Samia D