Près de 50 chefs militaires africains conviés à Stuttgart du 18 au 20 Avril: Lutte antiterroriste : l’Africom revient à la charge

Près de 50 chefs militaires africains conviés à Stuttgart du 18 au 20 Avril:  Lutte antiterroriste : l’Africom revient à la charge

Devant la multiplication des attaques terroristes en Afrique, notamment au Sahel, et la situation en Libye, l’Africom a invité une cinquantaine de chefs de défense du continent à une conférence à Stuttgart consacrée à la lutte contre les groupes extrémistes et la réponse aux menaces terroristes.

La conférence du Commandement militaire en Afrique (Africom), qu’il prévoit d’organiser du 18 au 20 avril 2017 à Stuttgart en Allemagne en présence d’une cinquantaine de chefs de défense africains, constitue-t-elle une nouvelle approche des États-Unis pour venir à bout de l’activité terroriste sur le continent ? Au cours d’un point de presse consacré à faire le point de la situation sécuritaire en Afrique notamment en Somalie et en Libye, le chef d’Africom, le général Thomas D. Waldhausser, a indiqué que cette réunion, la première du genre, sera axée sur la lutte contre les groupes extrémistes et la réponse aux menaces terroristes dans le continent.

Afin d’être bien fixé sur la situation réelle de l’activité terroriste en Afrique, le patron de l’Africom a convié une cinquantaine de chefs de défense africains à participer à ce premier rendez-vous. Le général Thomas D. Waldhausser a profité de ce point de presse pour affirmer que la présence de l’organisation terroriste autoproclamée État Islamique en Libye s’est considérablement réduite après les frappes américaines.

Il n’y aurait plus que “100 ou 200 éléments terroristes”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Le fait est que la tendance et les chiffres sont en baisse”. Au passage, il a fait savoir que le Pentagone allait maintenir sa présence militaire en Libye et que le travail du renseignement américain dans ce pays allait se poursuivre. Rappelons que le chef de l’Africom avait reconnu, quelques jours auparavant, les difficultés que les États-Unis ont éprouvées à influencer le processus de réconciliation en Libye, soulignant que la nouvelle administration américaine devait “choisir soigneusement ses partenaires libyens”.

“Nous devons soigneusement déterminer quand et avec qui nous allons travailler pour contrer Daech afin de ne pas modifier l’équilibre entre les différentes factions libyennes et provoquer l’escalade en Libye”, avait soutenu le haut responsable militaire US au cours de son audition le 10 mars dernier par la commission des services armés du Sénat américain. Africom, qui avait annoncé en décembre dernier la fin de son opération Odyssey Lightning en Libye, n’a toutefois pas écarté d’autres frappes contre les positions de Daech, en cas de besoin.

Il y a lieu de rappeler que quelques jours avant la fin de son second mandat, l’ancien président américain, Barack Obama, a prolongé le régime de situation d’urgence en Libye. Cette décision donne au président Donald Trump tout un éventail de pouvoirs spéciaux, y compris celui de décréter des sanctions contre des personnalités libyennes. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche ne s’est pas encore prononcé officiellement sur le règlement de la crise libyenne, même s’il a assuré pendant la campagne électorale n’avoir jamais souhaité une guerre en Libye.