S’appuyant sur le contenu de la loi de finances complémentaires 2009, qui prévoit des mesures visant la création de 200 000 petites et moyennes entreprises (PME), le ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale promet 3 395 000 postes d’emploi sur le prochain quinquennat (2010-2014).
Selon le directeur général de l’emploi auprès de la tutelle, M. Anane, il s’agit de «postes d’emploi économiques générés par l’investissement dans la sphère productive».
Les prévisions de la tutelle reposent sur des secteurs jugés en mesure de générer les postes d’emploi recherchés : l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie, le bâtiment, les travaux publics et les services.
M. Anane a souligné que le gouvernement a bien ciblé les secteurs qui sont en mesure d’apporter un plus au pays.
Tout en déclarant que l’agriculture est un secteur stratégique à plus d’un titre, il dira que le choix d’aller vers l’industrie agroalimentaire est une bonne chose pour l’emploi.
Selon le même responsable, «l’industrie va être priorisé pour l’arrimer aux secteurs de l’agriculture, du bâtiment et travaux publics et services qui ont été les moteurs de la création de l’emploi [59 %] et pour lesquels des mesures incitatives ont été décidées».
Les prévisions de création de postes d’emploi sont-elles réalistes ? La question mérite bien d’être posée.
Le directeur général de l’emploi auprès du département de Tayeb Louh en est convaincu de la capacité des nouvelles mesures à réaliser les objectifs de la politique nationale de l’emploi.
Pour lui, les atouts sont considérables. Il releva ainsi que «la loi de finances complémentaire a accordé une place importante à l’emploi.
Les mesures incitatives ont été consolidées et un Fonds de l’investissement par wilaya a été institué.
Ce Fonds d’investissement vient compléter le dispositif existant. Au sein du CNI [Conseil national de l’investissement], le ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale qui y est représenté, veille à ce que les engagements de création d’emplois soient tenus».
Selon M. Anane, «1,3 million d’emplois seront créés par le secteur économique, 595 000 emplois par les micro-entreprises relevant du dispositif de soutien mis en place par l’Etat et 1,5 million d’emplois dit d’attente insertion».
L’addition des chiffres donnera le total de 3 395 000 prévus sur le prochain quinquennat.
Le représentant du ministère de l’Emploi a rappelé par ailleurs que depuis le 1er juin 2008, un nouveau dispositif portant contrat insertion des diplômés de l’université a été mis en œuvre.
Le dispositif est destiné aux techniciens, aux diplômés des établissements de formation professionnelle, aux recalés du bac.
M. Anane soutient qu’ au 15 juillet 2009, 312 000 emplois ont été créés par ce nouveau dispositif dont environ 100 000 pour les diplômés des universités.
Le dispositif d’appui à l’insertion professionnelle est destiné aux demandeurs d’emploi qui constituent 70 % de la demande.
Le DG de l’emploi a rappelé également que dans le mécanisme DAIP, l’emploi est financé par l’Etat pendant 12 mois par un budget de 42,5 milliards de dinars.
Le budget sera maintenu pour 2010-2014 afin de réaliser au moins 300 000 insertions par an.