Près de 25 points à l’ordre du jour du conseil des ministres,Sellal face au président

Près de 25 points à l’ordre du jour du conseil des ministres,Sellal face au président
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Cette rencontre de haut niveau n’a pas élaboré le véritable plan d’action du nouvel Exécutif

Le chef de l’Etat a instruit l’Exécutif de mobiliser tous les services publics afin de répondre aux attentes des citoyens, lors du Conseil des ministres durant lequel a été adopté le projet de loi de finances pour 2013. Cette dernière ne comporte aucun nouvel impôt ni augmentation d’impôt ou taxe.

Ce sont les secteurs de l’énergie, des finances et celui des transports qui ont eu la part belle de ce Conseil longtemps attendu.

Les nouveaux ministres et les départements placés sous les projecteurs de l’actualité comme le Commerce et l’Education nationale n’ont pas eu droit au chapitre. Pourtant, l’ordre du jour paraissait très chargé puisque près de 25 points ont été inscrits, et l’actualité foisonnait d’événements. Finalement, ni la démarche concernant l’éradication des marchées informels, ni la rentrée scolaire et la surcharge des classes n’ont été abordées. Cependant, plusieurs décisions phares ont été prises lors de ce Conseil des ministres. Il y a cette sentence selon laquelle il est désormais permis de réaffecter des terres agricoles dans certaines wilayas. Une pareille décision a été déjà prise en 2008 et en 2010 quand des lois ont été promulguées dans ce sens et a été fixé le cadre dans lequel on peut distraire des terres de faibles potentialités agricoles afin d’y édifier des équipements ou des projets d’utilité publique. Il est clair que les fellahs ne vont pas applaudir cette mesure mais le développement du pays exige de distraire des terres pour une autoroute ou une construction. Il y a quelques années, l’Etat a arrêté une stratégie de mise en valeur des terres. Sur les 49 millions d’hectares de surfaces à vocation agricole recensés à travers le pays, 8,5 millions d’hectares seulement sont agricoles.

La question est de savoir si cette opération va se faire de manière rationnelle et selon un plan d’aménagement urbain connu et codifié? Le projet d’aménagement de l’oued El Harrach a bénéficié d’un exposé de la part du nouveau ministre des Ressources en eau. Verrue plantée au coeur de la capitale, l’oued El Harrach est l’un des plus grands projets d’aménagement de la capitale. Une entreprise algéro-sud-coréenne Cosider et Daewoo Environnement est chargée de ce projet pour un montant de 38 milliards de dinars pour un délai de réalisation de 42 mois. De même que l’aménagement de la baie d’Alger a été abordé lors de ce Conseil des ministres. Il s’agit là d’un autre projet d’envergure qui vise à faire d’Alger une métropole méditerranéenne. S’étendant sur une superficie de 1 600 hectares allant de Aïn Benian à Aïn Taya, ce projet vise un objectif touristique. C’est le groupement français Arte Charpentier Architectes qui se chargera de cette mission d’embellissement de la capitale. Dans le dossier des transports, les lignes ferroviaires reliant les futures nouvelles villes ont été abordées. Ainsi le ministre des Transports Amar Tou a fait un exposé sur la ligne reliant Touggourt à Hassi Messaoud sur une distance de 154 km et celle reliant Djelfa à la nouvelle ville de Boughezoul sur une distance de 140 km. A ces projets ferroviaires, l’extension et l’aménagement de l’aéroport international, Ahmed Ben Bella d’Oran a lui aussi bénéfi cié d’un exposé du ministre. Pour l’enseignement supérieur seul le projet de réalisation de 18.000 lits dans le cadre de l’extension du pôle universitaire de Bir El Djir a été abordé. La réunion a aussi examiné le projet de loi portant code des pensions militaires et l’amélioration des indemnités des anciens agents du Service national ainsi que ceux impliqués dans la lutte contre le terrorisme.

Le reste de l’ordre du jour a été consacré au secteur de l’énergie où pas moins de sept projets de décrets présidentiels ont été adoptés. Pas le moindre mot sur les projets de construction de nouvelles raffineries ou de centrales électriques. La crise de l’électricité qui a marqué cet été na pas été abordée également. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement sombre dans l’inertie mais cette fois-ci l’attente a été trop longue. Après sept mois d’inertie, le président de la République a tenu hier, un Conseil des ministres, le premier pour le gouvernement Sellal installé le 3 septembre dernier.

Il reste que cette rencontre de haut niveau n’a pas élaboré le véritable plan d’action du nouvel Exécutif.